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Les migrants installés devant le Conseil d'Etat évacués

Les forces de l'ordre ont mis fin dans la nuit de mardi à mercredi à l'occupation de la place du Palais Royal, devant le Conseil d'Etat. Quelque 450 migrants accompagnés d'association s'y étaient installés pour réclamer une mise à l'abri immédiate.

Ils étaient près de 500. Alors qu'ils occupaient une école désaffectée dans l'ouest parisien depuis 77 jours, des migrants s'étaient installés aux alentours de 20h mardi 20 juin, sur la place du Palais royal à Paris, devant le Conseil d'Etat.

En l'espace de trois minutes, des centaines de tentes s'y étaient déployées. A l’intérieur, des migrants n’ayant pas été reconnus mineurs par l’aide sociale à l’enfance, qui réclamaient une mise à l’abri de la part de l’Etat. Peu après 22h, des tensions ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre. Dans une ambiance tendue et au milieu de bousculades, les policiers mobilisés en nombre ont procédé au cours de la soirée au démontage des tentes, une par une.

En outre, ils ont fait usage de gaz lacrymogène pour réaliser l'évacuation, ordonnée par la préfecture de police de Paris. Bousculades, jets de projectiles et huées ont répondu à l'avancée des forces de l'ordre sur cette place coincée entre le Conseil d'Etat et une aile du musée du Louvre.  

Peu après 1h00 du matin, la police a encadré le départ des derniers militants et manifestants dans les rues alentour alors que la station de métro Palais-Royal était fermée au public.

«Abandonné par la France»

«On est abandonné par la France. On n’a pas d’autres choix que de manifester pour montrer ce qu’on vit», a expliqué à l'AFP Mohammed Fofanah, originaire de Guinée équatoriale, qui fait partie des 700 migrants qui occupent l’école désaffectée dans le 16e arrondissement de Paris, depuis le 4 avril dernier. Sans eau, ni électricité, les associations alertent sur une urgence humanitaire.

L'opération de mardi soir a été organisée par les associations Utopia 56, Les midis du mie, Tara et Timmy, après une audience du tribunal judiciaire du 12 juin relative à l'expulsion de ces migrants. Des députés LFI ceints de leur écharpe tricolore étaient présents sur les lieux. Le délibéré a été fixé au 30 juin.

Yann Manzi de l’organisation Utopia 56 a contesté cette date : «On s’attendait à une réponse dans la semaine. Or on est plus de 700 à l’intérieur. Ça devient une cocotte minute, ça devient ingérable. Si on ne fait rien, il va se passer un drame.» «C'est envisageable d'occuper la place jusqu'au 30 juin», avait déclaré Marion Catusse, bénévole au sein de l'association Les midis du mie.

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