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Pillages, dégradations et incendies : une troisième nuit d'émeutes en France

De nouvelles violences ont éclaté partout en France, quelques heures après la marche blanche organisée à Nanterre, après la mort du jeune Nahel.

Dégradations de bâtiments publics, pillages et échauffourées sporadiques ont secoué, ce jeudi 29 juin, de nombreuses villes de région parisienne et de province, pour la troisième nuit consécutive après la mort mardi à Nanterre de Nahel.

Les autorités avaient pourtant mobilisé 40.000 policiers et gendarmes, ainsi que des unités d'intervention d'élite comme le Raid (police) et ses véhicules noirs blindés ou le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). 

Des couvre-feux nocturnes avaient également été décrétés à Clamart et Meudon (Hauts-de-Seine), Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et Compiègne (Oise). Et dans le Nord, la préfecture avait interdit tout rassemblement par endroit et mobilisé un hélicoptère et des drones.

Malgré ce déploiement massif, des violences et des dégradations ont été signalées jeudi soir dans de multiples villes. Vers 3h du matin, au moins 421 personnes ont été interpellées au niveau national, selon l'entourage de Gérald Darmanin, dont l'essentiel est âgé entre 14 et 18 ans.

«Il n'y a pas d'affrontement très violent en contact direct avec les forces de l'ordre, mais il y a un certain nombre de magasins vandalisés, de commerces pillés voire incendiés», a détaillé un haut-gradé de la police nationale.

Cela a été le cas dans le cœur de Paris, aux Halles et dans la rue de Rivoli qui mène au Louvre, mais aussi en banlieue parisienne, dans l'agglomération de Rouen, à Nantes et à Brest, où le sous-préfet Jean-Philippe Setbon a décrit «beaucoup d'affrontements entre policiers et petits groupes très mobiles».

Comme la veille, les forces de l'ordre ont également été visées, des poubelles, des voitures et des bus brûlés, notamment à Villeurbanne (Rhône), ou à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

À nouveau, des bâtiments publics ont également été pris pour cibles par des groupes souvent encagoulés ou dissimulés sous des capuches, comme à la mairie du quartier prioritaire de l'Argon à Orléans. Le bureau de police situé au pôle Laherrère à Pau a été visé par un cocktail molotov, selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

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