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Emeutes : «Les jeunes n'ont pas peur de la police, l'Etat est beaucoup trop mou et faible», estime Booba

Le rappeur, qui vit à Miami, estime qu'aux Etats-Unis «c'est loin d'être parfait mais tu ne défies pas la police à la bagarre». [Gabriel Bouys/AFP]

Dans une interview, le rappeur Booba est revenu sur les émeutes en France, après la mort du jeune Nahel. Selon lui, «l'Etat est beaucoup trop mou et faible».

Booba fustige l'Etat. Le rappeur juge, ce dimanche 6 août, «l'Etat beaucoup trop mou et faible» et regrette que les jeunes n'aient «pas peur de la police», dans un entretien où il est interrogé sur les émeutes survenues en France après la mort de Nahel.

Dans cette interview publiée par les journaux du groupe Ebra, le rappeur, âgé de 46 ans, qualifie de «triste bavure» la mort du jeune Nahel, tué fin juin par un policier à Nanterre. «Bien sûr que c'était choquant. Le policier n'était visiblement pas en danger de mort», dit Booba.

«L'ÉTAT EST BEAUCOUP TROP MOU ET FAIBLE»

«Quant aux émeutes, je trouve surtout que la police, le système judiciaro-carcéral, et plus globalement l'Etat, ne se font pas respecter», poursuit-il. «Les jeunes n'ont pas peur de la police, l'Etat est beaucoup trop mou et faible». Le natif des Hauts-de-Seine ajoute qu'à son avis «les peines de prison sont trop légères et surtout rarement appliquées, les policiers sont discrédités».

Le rappeur, qui vit à Miami, estime qu'aux Etats-Unis, «c'est loin d'être parfait mais tu ne défies pas la police à la bagarre».

«UN ABCÈS QUI AVAIT BESOIN DE PÉTER»

Booba, de son vrai nom Elie Yaffa, voit dans les émeutes un «abcès qui avait besoin de péter». «Ce n'était pas forcément dû à la mort du petit Nahel, c'est l'expression d'un mal-être, d'un ras-le-bol, de l'ennui en banlieue, de la situation financière», observe-t-il. «Ils se sont défoulés», dit-il à propos des émeutiers. «Ils savent très bien que ça ne résoudra rien, c'est histoire d'exister».

Considéré comme le plus fortuné des rappeurs français, Booba a lui-même eu maille à partir avec les autorités par le passé pour des violences, notamment en 2018 à la suite d'une bagarre à l'aéroport d'Orly avec un autre musicien, Kaaris.

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