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Deux animateurs mis en examen pour abus sexuels sur enfants autistes, huit ans après la première plainte

L’instruction va se poursuivre au sein des clubs de football où avait travaillé l’un des deux suspects.   [Denis Charlet / AFP]

Neuf familles d’enfants autistes avaient porté plainte en 2015 contre plusieurs animateurs d’un institut médico-éducatif de Voiron en Isère, pour abus sexuels. Huit ans plus tard, deux des animateurs ont été mis en examen.

Huit ans de combat. Deux éducateurs d’un institut médico-éducatif, poursuivis pour des agressions sexuelles sur sept enfants autistes, dont un pour viol, ont été mis en examen le 4 juillet dernier par la chambre de l’instruction, a révélé le Parisien ce mardi 8 août.

En 2015, les familles d’enfants autistes placés dans un institut spécialisé à Voiron en Isère, avaient constaté des signes inhabituels et alarmants. Parmi ces signes, les enfants ont décrit, à leur manière, des abus dont ils auraient été victimes. Par ailleurs, les parents avaient également remarqué des marques physiques sur le corps des enfants.

Alors que les différentes familles ne se connaissaient pas, les dépôts de plaintes se sont multipliés, pour les mêmes faits à chaque fois.

Licencié de l'IME pour détention d'images pédopronographiques

Le principal mis en cause, avait été renvoyé de l’IME en 2015 pour téléchargement et détention d’images pédopornographiques. L’homme avait également été soupçonné d’avoir abusé de deux de ses neveux dans le passé, affaires classées sans suite. De son côté, la structure médico-éducative n’avait pas vérifié les antécédents judiciaires de l'animateur au moment du recrutement.

En 2016, l’affaire est classée une première fois. Après la plainte d’une nouvelle victime, la juge a appris que le mis en cause avait été écarté d’un club de football pour comportement inapproprié à l’égard de plusieurs jeunes. Il a nié les faits en bloc une fois placé en garde à vue. Ainsi, la juge avait rendu un non-lieu général en 2020.

La Fondation pour l’enfance, alors constituée partie civile, a fait appel. La chambre de l’instruction avait alors ordonné la mise en examen d’un des suspects pour abus sur six enfants et a prononcé une interdiction d’exercer.  

Un autre animateur, largement cité par les plaignants, a bénéficié du statut de témoin assisté. Les parties civiles ont demandé la poursuite de l’enquête. Les magistrats de la cour d’appel de Grenoble leur ont donné raison. Ils ont imputé une nouvelle victime au principal mis en cause, et quatre autres à son ancien co-animateur. Ce dernier a également mis été en examen.  

Les familles des présumées victimes sont soulagées de voir leurs plaintes aboutir enfin. En attendant, l’instruction va se poursuivre au sein des clubs de football où avait travaillé l’un des deux suspects. 

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