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Rentrée étudiante : voici les villes universitaires les plus chères de France

Le coût de la vie étudiante est particulièrement élevé en Île-de-France Le coût de la vie étudiante est particulièrement élevé en Île-de-France [Martin BUREAU / AFP]

L’augmentation généralisée des prix touche de plein fouet les étudiants, si bien que le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47% cette année. Si aucune région n’est épargnée, l’Île-de-France concentre tout de même une bonne partie des villes les plus chères.

Loyers en constante augmentation, exposition des prix des transports, alimentation de plus en plus chère… L’inflation touche particulièrement les étudiants, souvent obligés de se salarier, faute de revenus suffisants pour couvrir leurs dépenses essentielles. Cette année, le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47%, selon une étude du syndicat Unef. L’organisation étudiante souligne par ailleurs que ce coût a augmenté de 25,51% depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. 

Tous les étudiants ne sont pas égaux face au coût de la vie, qui dépend grandement de la ville dans laquelle ils habitent ou étudient. L’Unef a ainsi établi un classement de 47 villes universitaires. 

Le syndicat s’est appuyé sur différents facteurs pour établir son classement : d’une part, les frais fixes des étudiants à Paris, en banlieue parisienne et en province, qui comprennent notamment les frais d’inscription universitaire, la CVEC (Contribution Vie Etudiante et de Campus, ndlr), les frais de restauration, l’électricité, l’alimentation et les biens de première nécessité, les coûts de santé (mutuelles, services médicaux) et les coûts des livres et des loisirs. L’étude s’est ensuite appuyée sur les loyers moyens dans les 47 villes universitaires étudiées, et le coût annuel des transports pour les étudiants non-boursiers. Ainsi, l’Unef a pu calculer un coût mensuel moyen de la vie étudiante dans chacune des villes. L'étude complète est disponible sur ce lien.

Sans surprise, Paris se hisse sur la première marche du podium, avec un coût moyen de 1557,45 euros par mois. Viennent ensuite Nanterre (1412,64 euros), Créteil (1412,64 euros), Guyancourt (1384,64 euros) et Saint-Denis (1366,64 euros). 

Sur les dix villes les plus chères du classement, une seule se situe en dehors de l’Île-de-France : Nice, avec un coût mensuel de 1307,44 euros en 2023. «Le bassin parisien est une nouvelle fois le lieu de vie le plus cher de France et l’impact sur les étudiants est considérable. Les hausses du coût de la vie sont importantes cette année, avec notamment une augmentation de 8,86% à Guyancourt», souligne l’Unef dans son étude. 

Guyancourt est justement la ville dont le coût de la vie a le plus augmenté par rapport à 2022. On retrouve également Le Havre (+7,31%) et Chambéry (+6,85%). 

Le loyer et les transports, principaux postes de dépenses

«Cette année, aucune ville ne voit son coût de la vie baisser. De plus, toutes les villes ont atteint un coût de la vie mensuel supérieur à 1000€ par mois contrairement à l’année dernière où plus de la moitié des villes affichaient un coût de la vie inférieur à 1000€», explique l’Unef, qui dénonce un système de bourses défaillant. «Il n’y a jamais eu aussi peu de boursiers depuis 2008. La raison malheureusement n’est pas un recul de la précarité, mais une incapacité du système datant des années 50 de pouvoir répondre aux besoins actuels», a indiqué l’Unef. 

Le loyer reste le principal poste de dépenses des étudiants, avec une augmentation globale de 1,89% du coût du logement. L’Unef a ainsi demandé au gouvernement de mettre réellement en place son programme de construction de 60.000 logements CROUS supplémentaires entre 2017 et 2022, dont seulement 5,11% ont été construits pour le moment, selon ses informations. «De plus, les charges locatives ont augmenté d’entre 3 et 4% en fonction des CROUS malgré l’annonce du gouvernement que les loyers n’augmenteraient pas pour l’année», a également dénoncé le syndicat étudiant. 

Les transports sont également en hausse (en moyenne +5,91% au niveau national pour les non-boursiers), et notamment pour les étudiants franciliens, dont le prix des abonnements a augmenté cette année. 

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