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«Il n'est pas question d’augmenter les impôts des ménages», assure Elisabeth Borne

Elisabeth Borne a appelé les grandes entreprises et les distributeurs a accompagné les efforts financiers faits par l’exécutif pour préserver le pouvoir d’achat des Français. [Emmanuel DUNAND / AFP]

Lors d'un entretien accordé à France Bleu ce mercredi 23 août, la Première ministre Elisabeth Borne a affirmé qu'il n'était «pas question» pour l'exécutif «d'augmenter les impôts des ménages» dans le projet de loi de finances pour 2024.

Une ligne directrice politique fixée pour la rentrée. La Première ministre Elisabeth Borne a rejeté une potentielle hausse des impôts pour les ménages dans les prochaines semaines lors d’un entretien accordé à France Bleu ce mercredi midi.

«Je vois beaucoup de rumeurs selon lesquelles on voudrait augmenter des impôts. Il n'en est pas question. Ce n'est pas du tout la philosophie du gouvernement d'augmenter les impôts des ménages. Au contraire, on veut continuer à baisser les impôts, en étant évidemment attentif au pouvoir d'achat des classes moyennes», a expliqué la cheffe du gouvernement. 

Elle a également rejeté une taxe sur l’alcool, un temps évoqué pour figurer dans le projet de loi de finances pour 2024. En revanche, l’augmentation des franchises médicales est une option qui fait «partie des réflexions», selon Elisabeth Borne.

Sur la question de la hausse importante prévue de la taxe foncière dans de nombreuses villes françaises, la Première ministre a botté en touche. «Ce sont des décisions des collectivités locales, donc je n'ai pas de doute qu'elles seront aussi attentives aux enjeux de pouvoir d'achat de nos concitoyens», a expliqué cette dernière.

«On a passé le pic de l'inflation»

Malgré une inflation qui s’est établie à 4,3% en juillet dernier selon les données fournies par l’Insee, Elisabeth Borne a assuré que cette dernière devrait être moins forte dans les mois à venir. «On a passé le pic de l'inflation et on devrait donc revenir à des niveaux plus habituels dans les prochains mois», a déclaré la cheffe du gouvernement.

«Avec l'inflation qu'on a connu ces derniers mois, c'est évidemment le premier sujet de préoccupation des Français», a indiqué la Première ministre. Elle a également rappelé que l'Etat avait «supprimé la taxe d'habitation dans le précédent quinquennat et la redevance télé au début de ce quinquennat».

Elle a appelé les grandes entreprises et les distributeurs a accompagné les efforts financiers faits par l’exécutif pour préserver au maximum le pouvoir d’achat des Français.

«Vous savez que le gouvernement a mis en place un bouclier énergie qui va encore se poursuivre jusqu'à la fin de l'année pour l'électricité, où on prend en charge à peu près 40% de la facture d'électricité des ménages. Et il faut aussi que les employeurs, que les industriels, que les distributeurs prennent leur part aussi sur la protection du pouvoir d'achat de nos concitoyens», a encore dit Elisabeth Borne. 

Elisabeth Borne entérine la fin du chèque carburant 

Malgré une forte augmentation des prix des carburants depuis le début de l’été, Elisabeth Borne a entériné la fin des aides de l’État à ce sujet pour soutenir le pouvoir d’achat des Français.

«On n'a pas prévu de remettre en place de chèque carburant. Cela a été 8 milliards d'euros de dépenses et il faut aussi qu'on puisse investir pour notamment accompagner la transition écologique, sortir de la dépendance aux énergies fossiles», a clarifié Elisabeth Borne.

Elle a prophétisé une stabilisation des tarifs des carburants dans les semaines à venir. «Il y a effectivement eu une augmentation des prix des carburants par rapport au début du mois de juillet (…) Je voudrais rassurer ceux qui peuvent craindre de voir à nouveau flamber des prix. Dans les prochaines semaines, on ne s'attend pas à avoir une flambée des prix des carburants», a annoncé l’ancienne ministre du Travail.

Pour conclure, la Première ministre a rappelé qu’un «certain nombre de groupes pétroliers et de distributeurs se sont engagés, je pense notamment à TotalEnergies, à maintenir les prix en dessous de 2 euros le litre ou à proposer des carburants à prix coûtant».

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