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L'absentéisme au travail a progressé en 2022, en particulier chez les moins de 40 ans

En 2022, 4% des arrêts de travail ont dépassé 90 jours, tandis que 58% étaient de très courte durée, à moins de 7 jours. [Pexels/Pixabay]

Selon une étude du cabinet de conseil WTW, publiée ce jeudi 31 août, le taux d'absentéisme au travail a progressé en France en 2022, à 5,3% contre 4,9% en 2021.

En 2022, 42% des travailleurs français se sont arrêtés au moins un jour au cours de l'année, contre 34% en 2021. Publiée ce jeudi 31 août, une étude du cabinet de conseil WTW montre que l'absentéisme a ainsi progressé dans les entreprises du pays l'année dernière, avec une hausse plus forte chez les jeunes.

Cette enquête a été réalisée à partir de l'observation de 345.000 salariés issus de près de 650 entreprises du secteur privé, sur une période de quatre ans.

Elle conclut que le taux d'absentéisme a atteint 5,3% en 2022, contre 4,9% l'année précédente. Un taux de 5,1% avait par ailleurs été enregistré en 2020 et 3,9% en 2019, dernière année avant la crise du Covid-19.

L'organisation du travail post-Covid

En 2022, 4% des arrêts de travail ont dépassé quatre-vingt-dix jours, tandis que 58% étaient de très courte durée, à moins de sept jours. La hausse de l'absentéisme est générale puisqu'observée dans toutes les tranches d'âge, secteurs, catégories socioprofessionnelles et genres. Elle a toutefois été plus forte chez les salariés de moins de 40 ans (+16%) ainsi que chez les cadres et professions intermédiaires (+14%).

Le cabinet WTW n'a pas eu accès aux causes des arrêts de travail mais l'une de ses responsables, Noémie Marciano, explique en partie cette dynamique par la hausse des arrêts liés à des problèmes de santé mentale, constatée par la Sécurité sociale depuis la pandémie de Covid-19.

Elle estime que «les nouveaux modes  d'organisation du travail très rapidement adoptés dans les entreprises», notamment pour faire face aux confinements, «n'ont pas été suffisamment accompagnés pour une grande partie d'entre eux». Noémie Marciano cite notamment la gestion du télétravail et du droit à la déconnexion, les formations à distance, l'accompagnement à la transformation digitale ou même l'accueil des nouveaux salariés.

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