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Planification écologique : Emmanuel Macron dévoile ce lundi son plan très attendu

Emmanuel Macron doit détailler comment il entend répartir les 7 milliards d'euros promis par le gouvernement pour la planification écologique Emmanuel Macron doit détailler comment il entend répartir les 7 milliards d'euros promis par le gouvernement pour la planification écologique. [TERESA SUAREZ/Pool via REUTERS]

Emmanuel Macron doit présenter, ce lundi, sa tant attendue «planification écologique». Il détaillera les méthodes et les ambitions du gouvernement pour baisser les émissions de gaz à effet de serre.

Ce projet est d'ores et déjà présenté comme tournant de son quinquennat. Emmanuel Macron doit présenter, ce lundi, sa planification écologique, un grand plan pour atteindre l'objectif de 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030 (comparé à 1990).

Il s’agit de l’aboutissement d’un projet évoqué par le président de la République dès l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2022. 

Emmanuel Macron doit conclure le Conseil de planification écologique réunissant la Première ministre Elisabeth Borne et les ministres concernés dans l’après-midi, avant une prise de parole devant les Français pour présenter le fruit de ces mois de réflexion. 

«La planification écologique répond au défi de la souveraineté de notre pays, en organisant la fin progressive et rapide des énergies fossiles, première cause du changement climatique. Elle détaille la manière dont le chef de l’État compte réduire rapidement notre dépendance aux importations de pétrole, de gaz et de charbon qui pèsent sur le budget des ménages et la compétitivité des entreprises, conformément à l’engagement de faire de la France un des premiers grands pays à sortir des énergies fossiles», a détaillé l’Élysée. 

7 milliards d'euros de l'État engagés

L’objectif de ce grand plan est de ne plus circonscrire la lutte contre le réchauffement climatique au ministère de la Transition écologique mais bien à l’ensemble du gouvernement, en trouvant notamment des solutions pour lutter contre l’inflation, la flambée des prix de l’énergie, la rénovation des bâtiments etc. La Première ministre, Elisabeth Borne, doit chapeauter l’ensemble des discussions entre les ministères. La semaine dernière, devant le Conseil national de la Refondation, elle assuré que ce projet avait pour objectif de «protéger le pouvoir d’achat» des Français. 

En juillet dernier, les grandes lignes de la planification écologique ont été dévoilées par le gouvernement, en s’appuyant sur un rapport du Secrétariat général de la planification écologique, baptisée «France Nation verte». Ce rapport définit six axes de travail : mieux se loger, mieux se nourrir, mieux se déplacer, mieux consommer, mieux produire et mieux préserver et valoriser nos écosystèmes.

Emmanuel Macron devrait notamment détailler comment il entend répartir les 7 milliards d'euros supplémentaires promis pour la transition écologique, en amont de la présentation du projet de loi de finances 2024 mercredi. 

la Rénovation énergétique en pierre angulaire

Parmi les mesures que le gouvernement pourrait présenter : la hausse du bonus écologique pour l’achat de véhicules électriques, le financement de RER métropolitains pour plusieurs grandes villes, ou encore la construction de davantage de pistes cyclables et l'essor du covoiturage. 

La question de la rénovation énergétique des logements sera également au coeur du projet gouvernemental. L'objectif sera notamment d'étendre encore le dispositif MaPrimeRénov', ou encore de supprimer 75% des chaudières au fioul d'ici à 2030, et «baisser d'environ 20% les chaudières au gaz (hors pompes à chaleur hybrides)».

L’exécutif devrait également annoncer des moyens d’augmenter la part totale des énergies renouvelables dans l'ensemble de la production électrique, et pourrait notamment mettre l’accent sur le solaire et l’éolien. Du côté de l’agriculture, le gouvernement table sur un accroissement des surfaces bio pour les grandes cultures d’ici à 2030.  

Les oppositions consultées 

La semaine dernière, Elisabeth Borne a présenté le projet de l’exécutif aux représentants des différents partis politiques. Plusieurs chefs de partis ont appelé à «une régulation très forte» du prix de l'électricité, selon Matignon. Alors que la France insoumise avait boycotté la réunion, jugeant qu’il s’agissait d’une «opération de communication», la secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier a salué «un constat très complet, très lucide et assez inédit».

«Une guerre contre le climat, ça suppose une économie de guerre et on en est très, très loin», avait abondé de son côté le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Le chef du Parti communiste Fabien Roussel était quant à lui arrivé «sans illusions», désireux surtout de «faire baisser la facture» d'électricité et de gaz. Pour la droite, Eric Ciotti a tiré un «bilan en demi-teinte» de cette planification, sans «perspective très claire sur les moyens d'y parvenir et de (la) financer». 

La députée européenne Rassemblement national Mathilde Androuët a réclamé «une vraie rupture» avec «le libre-échange» qui «encourage la pollution» et a déploré une «absence totale de souci du peuple» pour qui l'environnement est devenu «une contrainte».

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