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Gabriel Matzneff : ce jour où il affichait ouvertement son attirance pour les adolescent(e)s face à Bernard Pivot

La sortie du livre choc «Le consentement», adapté ce mercredi au cinéma, a secoué le milieu littéraire et au-delà. Au cœur du récit, l'écrivain controversé Gabriel Matzneff, dont une vidéo de lui dans l’émission «Apostrophes» a refait surface, créant la polémique.

Dans son ouvrage «Le consentement» paru en 2020, et qui fait l’objet d’une adaptation cinématographique qui sort ce mercredi 11 octobre, Vanessa Springora relatait la relation amoureuse et toxique avec l’écrivain Gabriel Matzneff dans les années 1980, alors qu’elle n’avait que 14 ans et lui 50.

Sur les réseaux sociaux, une séquence datant du mois de mars 1990 a refait surface lors de la sortie de l'ouvrage, dans laquelle le romancier controversé est invité de l’émission «Apostrophes». Sur un ton badin, le présentateur Bernard Pivot l’interroge sur ses pratiques sexuelles. «Pourquoi vous êtes-vous spécialisé dans les lycéennes et les minettes ?», demande-t-il à celui qui n'a jamais fait mystère de son attirance pour les «moins de 16 ans».

Considéré comme un «moment de télévision», cet extrait a marqué les esprits grâce à l'intervention de l'écrivaine canadienne Denise Bombardier, décédée en juillet dernier, qui fut la seule à réagir. Dans cette vidéo, elle estimait que Gabriel Matzneff aurait «des comptes à rendre à la justice» s'il n'avait pas «une aura littéraire».

«Au-dessus des lois et de la morale»

Accusé de complaisance à l’égard de Gabriel Matzneff, Bernard Pivot a fait depuis état de ses «regrets». «Animateur d'émissions littéraires à la télévision, il m'aurait fallu beaucoup de lucidité et une grande force de caractère pour me soustraire aux dérives d'une liberté dont s'accommodaient tout autant mes confrères de la presse écrite et des radios», avait expliqué l'ancien présentateur dans un texte adressé au JDD, au moment de la sortie du livre de Vanessa Springora, il y a plus de trois ans.

«Ces qualités, je ne les ai pas eues. Je le regrette évidemment, ayant de surcroît le sentiment de n'avoir pas eu les mots qu'il fallait», avait-il ajouté. «Après Mai 68 dont le slogan majeur était 'il est interdit d'interdire', des livres comme ceux de Gabriel Matzneff ont été publiés sans que la justice n'intervienne, sans même que les associations de défense de l'enfance et de la famille ne protestent. (…) Le monde des livres et la littérature se jugeaient alors au-dessus des lois et de la morale», avait également précisé l'homme de télévision.

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