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Conférence sociale : salaires, temps partiels, primes... Quels sujets seront abordés ?

La Première ministre doit annoncer la mise en place d'un «Haut Conseil des rémunérations». [MIGUEL MEDINA / POOL / AFP]

Ce lundi 16 octobre s'ouvre une conférence sociale très attendue. Organisé par Elisabeth Borne, l'événement doit réunir syndicats, patronats et gouvernement pour déboucher sur des mesures concrètes, notamment pour les bas salaires.

Après une mobilisation nationale ce vendredi 13 octobre, à la suite de l'appel intersyndicale afin de défendre une augmentation des salaires, des organisations patronales et syndicales se réunissent à leur tour sur cette thématique, dans le cadre d'une conférence sociale animée par la Première ministre Elisabeth Borne.

Un moyen pour le gouvernement de hiérarchiser les priorités et de clarifier les compétences de chacun, en déterminant ce qui relève de la négociation entre les partenaires sociaux et d'une concertation avec les pouvoirs publics. 

Elle s'inscrit dans un climat d'inflation et de tensions sociales, notamment avec la colère des syndicats loin de s'être apaisée depuis l'adoption forcée de la réforme des retraites.

La Première ministre doit annoncer la mise en place d'un «Haut Conseil des rémunérations», afin de réfléchir dans la durée à la rémunération des salariés. En effet, près d'un salarié sur dix est concerné par un bas salaire et encore trop de branches professionnelles ont des niveaux de salaires inférieurs au SMIC. 

Des Revendications et débats attendus 

Alors que la précédente conférence sociale s'était tenue en 2014, dans un contexte de hausse du chômage, celle-ci doit être l'occasion d'aborder plusieurs thématiques : «les minimas conventionnels, les classifications et déroulés de carrière», « les temps partiels et les contrats courts», ainsi que «les exonérations de cotisations, primes d'activité et tassement des rémunérations». Après une demande de Matignon, la question de l'égalité femmes-hommes sera également abordée. 

Parmi les revendications des syndicats se trouvent l'indexion des salaires sur l'inflation, ainsi que le conditionnement des exonérations fiscales accordées aux entreprises à la hausse des salaires. Cependant, Elisabeth Borne a insisté sur un point essentiel, ce n'est pas au gouvernement de décider des augmentations de salaires. Leur rôle est de discuter des moyens pouvant permettre cette augmentation. 

Selon elle, «les grilles de certaines branches professionnelles ne sont plus adaptées aux qualifications. Des salariés acquièrent des compétences très utiles pour la performance de notre économie sans que leur rémunération ne progresse». Il faut donc agir et trouver des solutions.

La mise en place d'un Haut Conseil des rémunérations

En accord avec les ambitions du gouvernement, Élisabeth Borne a décidé de travailler sur un Conseil, visant à «travailler l'ensemble des composantes du salaire et des rémunérations», sur la manière dont «on outille mieux les branches pour faire évoluer leurs classifications», a déclaré Matignon.

 

 

Selon les dires de la cheffe du gouvernement, ce Conseil pourrait compter des représentants des organisations syndicales et patronales, des administrations statistiques et des personnalités qualifiées parmi ses membres. 

Si la Première ministre croit en l'utilité de ce projet, les syndicats ne seront peut-être pas convaincus. Cette conférence sociale doit donc réussir à mettre tous les représentants d'accord, en prenant en compte les demandes de chacun. 

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