La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a assuré ce vendredi 3 novembre que la hausse des prix de l’électricité en France ne dépasserait pas les 10 % l’an prochain, peu importe les variations des prix sur le marché mondial.
Un nouveau coup de pouce du gouvernement attendu en 2024 pour alléger la facture d’énergie des Français. Invitée à commenter les potentielles hausses des tarifs de l’électricité dans les mois à venir en France, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a assuré sur Franceinfo qu’il n’y aurait aucune explosion des prix de ce côté en fin d’année et en 2024.
«Notre décision est de faire en sorte qu'au 1er février 2024, le tarif de l'électricité n'augmente pas de plus de 10%. Nous ferons en sorte que le bouclier énergétique bloque une augmentation, quand bien même les prix sur les marchés internationaux seraient amenés à s'envoler», a affirmé la ministre.
Cette ligne de conduite fait suite à celle tenue par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire en septembre dernier, quand ce dernier avait exclu une hausse des prix de l’électricité supérieur à 10 % dans les mois à venir en France. Cette prise de parole intervenait quelques jours après l'avis rendu par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), tablant sur une hausse attendue des tarifs réglementés de l'électricité (TRV) comprise entre 10 et 20 %.
La promesse de prix inchangés jusqu’à fin 2023
Agnès Pannier-Runacher a néanmoins tenu à apporter une note positive à ce sujet en indiquant que les prix de l'électricité sont «aujourd'hui plus faibles qu’en septembre sur les marchés internationaux». En partant de ce constat, elle a voulu rassurer les Français sur la tarification de l’électricité pratiquée jusqu’en fin d’année.
«Les prix ne vont pas bouger d'ici à la fin de l'année, puisque le principe, c'est que ce bouclier énergétique est un plafonnement du prix de l'électricité et il permet aujourd'hui au gouvernement de prendre en charge 37 % de la facture des Français», a détaillé la ministre de la Transition énergétique.
Pour rappel, l’Etat avait pourtant décidé d’augmenter les tarifs de l'électricité de 10% le 1er août dernier dans le cadre d'une sortie progressive du «bouclier tarifaire». Ce dernier avait été instauré pour lutter contre la crise énergétique touchant la France en raison de la guerre en Ukraine et du manque de productivité du parc nucléaire français.
Pour éviter une situation identique en fin d’année, Agnès Pannier-Runacher a souligné que 36 centrales nucléaires «tournent à plein régime», annonçant ainsi une situation plus favorable pour les Français à l’approche de l’hiver 2023 par rapport à l’an dernier.