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Yassine Belattar reçu à l'Elysée : «Est-ce qu'on imagine le général de Gaulle prendre conseil auprès d'un humoriste ?», ironise Georges Bensoussan

Georges Bensoussan, historien et auteur de l’ouvrage «Les origines du conflit israélo-arabe», a regretté, ce jeudi 16 novembre sur CNEWS, l’absence d’Emmanuel Macron à la marche contre l’antisémitisme de dimanche. Il a également commenté l’influence supposée de l’humoriste Yassine Belattar dans cette prise de décision.

L’historien a évoqué une «erreur politique» commise par le chef de l’État. Interrogé ce jeudi sur le plateau de CNEWS au sujet de l’absence du président de la République à la marche contre l’antisémitisme de dimanche, l’historien Georges Bensoussan l'a interprétée comme une faute politique commise par Emmanuel Macron.

«A partir du moment où la lutte contre l’antisémitisme, la lutte contre le racisme, la lutte contre les actes anti-musulmans, s’ils venaient à proliférer dans le pays, sont une cause nationale parce que ça porte atteinte à la paix civile, alors le président de la République a sa place dans la marche. François Mitterrand l’avait montré pour une exaction qui était infiniment moindre que ces plus de 1.500 actes antisémites déplorés en un mois», a justifié Georges Bensoussan.

D’après l’Express, l’’humoriste Yassine Bellatar aurait en effet déconseillé auprès de l'entourage du président de participer à cette marche, évoquant «une erreur irréparable» en cas de présence du chef de l’Etat.

«Si les faits sont avérés et que le président a pris conseil auprès de Yassine Belattar, qui est un humoriste rappelons-le et non un journaliste, un politique ou un intellectuel, alors c’est à peu près pareil que la minute de silence qui a été respectée à l’Assemblée pour la mort de Nahel», a assuré l’historien.

Il a regretté cette potentielle interférence de l'humoriste et plus généralement, la perte de l'autorité présidentielle qui selon lui s'étiole avec le temps. 

«Est-ce qu'on imagine le général de Gaulle prendre conseil auprès d'un humoriste avant de prendre une décision capitale ? Imagine-t-on le général de Gaulle recevoir Fernand Raynaud (célèbre artiste comique des années 1950 en France, NDLR) pour lui demander ce que pourrait penser la France profonde de sa participation à telle ou telle action ? Où en est arrivée la fonction présidentielle ? Où en est-on arrivé dans la désinstitutionalisation de la société au sens où le principe d’autorité s’est effondré et où cette présidence-là ne l’incarne plus ?», a conclu Georges Bensoussan.

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