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«Alliance rurale» : tout savoir sur ce mouvement lancé ce mardi en vue des élections européennes

Alliance rurale veut défendre ceux que l'Union européenne délaisse. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

«Alliance rurale», mouvement qui entend défendre la ruralité face aux «politiques irréelles» de l'Union européenne, présente, ce mardi 5 décembre à Paris, sa tête de liste pour les élections européennes de juin 2024.

«Touche pas à ma ruralité». Ce mardi 5 décembre, le mouvement «Alliance rurale», porté par le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen et le lobbyiste, Thierry Coste, présente sa tête de liste pour les élections européennes de juin 2024, au restaurant «L’Ambassade d’Auvergne» à Paris. 

Chasseurs, pêcheurs, agriculteurs, éleveurs, viticulteurs, cavaliers mais aussi médecins de campagne et même un ancien international français du rugby, Louis Picamoles, tous les acteurs de la ruralité se regroupent dans cette liste.

Le but premier, défendre la ruralité face à la politique menée au niveau européen et qui, pour «Alliance rurale», prend des décisions «déconnectées» de la réalité du terrain. 

Willy Schraen, tête de liste ? 

Si rien n’est encore officiel, celui qui est actuellement le «patron des chasseurs» en France, pourrait être désigné comme porte-parole de la ruralité en étant nommé tête de liste aux Européennes d'«Alliance rurale». 

Le magazine Le chasseur français a rapporté qu’en septembre 2023, Willy Schraen avait abordé cette possibilité, lors d’une conférence de presse accordée aux médias cynégétiques. «Je ne sais pas si je serais à la tête de cette liste, rien n’est encore décidé», a-t-il déclaré. Ce qui est plus certain c’est qu’il sera candidat, «j’envisage de saisir cette opportunité … d’être votre voix et celle de la ruralité».

Si la liste a des chances de séduire les Français attachés à la ruralité, la proximité de Willy Schraen avec Emmanuel Macron risque de freiner certains potentiels électeurs. Le Rassemblement national, en la personne de Sébastien Chenu, a dénoncé cette liste qu'il estime être «poussée en sous-main» par le président de la République. 

Mais l'élu RN n'est pas le seul à faire de l'ombre à «Alliance rurale», puisque le sénateur centriste Philippe Folliot a annoncé, le 30 novembre, sa volonté de lancer sa propre liste rurale. 

Dans un entretien accordé à la Dépêche, ce dernier a déclaré : «Il ne s’agit pas d’étendre ces pratiques mais de les protéger là où elles sont pratiquées multiséculairement. C’est insupportable que des personnes qui viennent de l’extérieur disent aux gens des territoires ceci est bon ou pas pour vous (...) Les élites urbaines aujourd’hui ignorent la ruralité»

Le sénateur ne craint pas d'éparpiller les électeurs de la ruralité, «d’ici au mois de juin, il peut se passer pas mal de choses. Moi j’appelle au rassemblement avec Willy Schraen mais aussi avec Jean Lassalle», a-t-il également déclaré. 

Selon un sondage mené par Eurotrack OpinionWay pour les Echos, publié à la mi-novembre, «Alliance rurale» regroupe pour le moment moins de 1% des intentions de vote à huit mois du scrutin.

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