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EvidenceB : quelle est cette solution basée sur une IA qui vise à lutter contre le décrochage scolaire ?

Près de 200.000 élèves de classe de seconde vont pouvoir accéder à EvidenceB dès février 2024. [Tierney/AdobeStock]

Alors que les résultats de l’enquête PISA démontrent une large baisse du niveau des élèves tricolores en français et en mathématiques, le ministère de l’Education nationale vient d’annoncer l’acquisition d’une IA pour les élèves de seconde. EvidenceB, c'est son nom, doit les aider à améliorer leurs connaissances et éviter le décrochage scolaire.

L’intelligence artificielle à l’école sera bientôt une réalité. Une IA va être mise à disposition pour 200.000 élèves de classe de seconde et ce dès février 2024. Elle va permettre à ces derniers d’apprendre d’une manière différente, évoluera et s’adaptera en fonction de l’avancée personnelle de chacun d'entre eux durant l’année. Avec un tel dispositif, le ministère espère lutter contre le décrochage scolaire.

Comment cela fonctionne ?

EvidenceB fonctionne avec l’adaptive learning. C’est-à-dire concrètement que «l’IA s’adapte en fonction du niveau de l’élève en permanence et ce tout au long de l’année», indique Thierry de Vulpillières, le président et co-fondateur d’EvidenceB.

Afin de pouvoir l’utiliser et pour qu’elle s’adapte individuellement à chaque élève, soit ce dernier indique son test de positionnement de seconde, qui est maintenant obligatoire, soit l’élève devra répondre à des questions dans l’application pour aider l’IA à déterminer son niveau de départ.

Une fois cela réalisé, l’intelligence artificielle tente de comprendre, grâce à des algorithmes, la manière de raisonner de l’élève. Elle va ensuite lui proposer des exercices qui lui correspondent au mieux.

Cette application sera disponible dans l’ENT (Espace numérique de travail) des établissements. Au total, 10.000 questions seront disponibles en français et autant le seront en mathématiques.

Comment cette IA va concrètement s’intégrer dans les cours ?

En réalité, cette intelligence artificielle va dépendre de chaque professeur, la liberté pédagogique restant propre à chaque enseignant. «L’élève peut y accéder de lui-même via son ENT personnel, ou alors le professeur peut l’utiliser en cours pour toute la classe ou pour un groupe spécifique d’élèves», indique Thierry de Vulpillières.

Afin de pouvoir suivre sa progression, chaque élève aura accès «à son propre tableau de bord pour voir son évolution», ajoute le co-fondateur d’EvidenceB. Cela sera également le cas pour les professeurs, qui auront une vision globale de leur classe, et des difficultés de chacun.

Concernant la forme des questions proposées par EvidenceB, Thierry de Vulpillières évoque la présence de QCM, mais que cela est «un peu réducteur». «Les questions, que nous avons réalisées avec des chercheurs en sciences-cognitives, vont demander parfois, aux élèves de surligner une chose dans une phrase ou d’écrire quelque chose. Les interactions seront multiples».

«Si dans un module, l’élève a réussi 60% des exercices, l’IA va lui débloquer les exercices suivants. Lorsque son taux de réussite atteint 90%, les exercices précédents sont fermés et considérés comme acquis» ajoute le co-fondateur de la start-up. L'élève a ainsi en permanence des exercices compliqués, mais qui restent à sa portée.

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