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Projet de loi immigration : qui sont les 14 membres de la commission mixte paritaire ?

Le président de la commission des Lois, Sacha Houlié, sera aussi à la tête de la CMP. [LUDOVIC MARIN / AFP]

La commission mixte paritaire se réunit ce lundi pour débattre du projet de loi immigration, tout juste rejeté. Au total, 14 parlementaires tenteront de trouver une issue à la suite du texte.

Ce lundi 18 décembre, 17h, sept députés, et autant de sénateurs se réuniront avec la lourde tâche de négocier un compromis entre les deux chambres sur le projet de loi immigration, adopté au Sénat avant d'être rejeté à l'Assemblée.

du côté de l'Assemblée nationale

Au Palais Bourbon, le gouvernement pourra compter sur ses soutiens. Malgré la présence de La France insoumise et du Rassemblement national, bien décidés à faire barrage, et face à des Républicains intransigeants, la majorité pourra compter sur ses trois députés pour trouver un accord.

Sacha Houlié (Renaissance)

Le président de la commission des Lois sera aussi à la tête de la CMP. Le député de la Vienne, ancien socialiste devenu l'une des figures de l'aile gauche du camp présidentiel, a oeuvré pour remanier le texte du Sénat, jugé trop droitier. Tout en veillant à ne pas aller trop loin.

Florent Boudié (Renaissance)

Le député de la Gironde, lui aussi ancien du PS, est le rapporteur général du texte. Spécialiste des sujets régaliens, il a la mission délicate de préserver l'unité de la majorité autour du projet de loi. En commission, il était à la manoeuvre pour réécrire la version sénatoriale de la mesure sur la régularisation des travailleurs sans-papiers.

Marie Guévenoux (Renaissance)

Cette ancienne membre de l'équipe de François Fillon à la présidentielle fait partie de l'aile droite macroniste. Députée de l'Essonne depuis 2017, elle est actuellement «questeure» de l'Assemblée, chargée de gérer les finances de la chambre basse.

Elodie Jacquier-Laforge (MoDem)

La centriste est co-rapporteure du projet de loi sur le volet visant à «assurer une meilleure intégration des étrangers par le travail et la langue». Cette députée de l'Isère, vice-présidente de l'Assemblée, défend une vision «équilibrée» du texte.

Annie Genevard (LR)

La députée du Doubs est une figure du parti LR, dont elle est la secrétaire générale. Elle avait présidé le parti par intérim avant l'élection d'Eric Ciotti. Annie Genevard réclame un retour à la version bien plus répressive du texte adoptée au Sénat.

Yoann Gillet (RN)

Député du Gard depuis 2022, il combat le texte, qu'il juge comme étant «une amplification de la submersion migratoire», et «un référendum sur l'immigration». Agé de 37 ans, ancien de l'UMP, il avait rejoint le Front national en 2009, avant qu'il ne devienne RN.

Andrée Taurinya (LFI)

Elle juge cette loi «inhumaine et raciste». Agée de 60 ans, la députée de la Loire est enseignante de profession et Insoumise depuis la création du parti en 2016. C'est une ancienne des jeunesses communistes et du syndicat étudiant Unef.

du côté du Sénat

Majoritairement à droite, le Sénat, lui, sera largement représenté lors de cette commission par des élus LR. 

Bruno Retailleau (LR)

Le patron des sénateurs LR a tenu à siéger dans cette CMP cruciale pour l'avenir du texte. Ancien disciple de Philippe de Villiers, le sénateur de Vendée, battu par Eric Ciotti pour la présidence du parti en 2022, est aux commandes du premier groupe de la chambre haute depuis 2014.

François-Noël Buffet (LR)

Le président de la commission des Lois est l'homme fort de la droite sénatoriale sur les questions d'immigration. Le rapport qu'il a signé en mai 2022 sur le sujet a en grande partie nourri le texte, Gérald Darmanin y faisant maintes fois référence.

Muriel Jourda (LR)

Co-rapporteure de son groupe sur le projet de loi, la sénatrice du Morbihan était en première ligne lors de la retentissante commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla.

Philippe Bonnecarrère (UC)

Maire d'Albi pendant près de 20 ans, le sénateur du Tarn est co-rapporteur pour l'Union centriste, allié des Républicains. Il a porté les exigences centristes dans le texte, notamment sur les régularisations de travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.

Marie-Pierre de La Gontrie (PS)

La sénatrice socialiste de Paris, ancienne adjointe de Bertrand Delanoë à la mairie, a tenté tant bien que mal de résister à la majorité sénatoriale lors des débats à la Haute assemblée, où la gauche est minoritaire.

Corinne Narassiguin (PS)

Tout juste élue sénatrice de Seine-Saint-Denis, la Réunionnaise a rapidement pris ses marques au Palais du Luxembourg, le groupe socialiste lui confiant la défense d'une grande partie de ses amendements sur ce projet de loi.

Olivier Bitz (RDPI)

Ancien sous-préfet, ex-adjoint au maire de Strasbourg, ex-membre du PS, c'est en tant que sénateur macroniste de l'Orne que l'élu siégera, le seul allié du gouvernement parmi les sept sénateurs. L'Alsacien a été élu en septembre sous la bannière de la majorité présidentielle.

La répartition des bords au sein de cette CMP reflète les équilibres politiques des deux chambres. Toutefois, comme l'a reconnu ce jeudi matin Sacha Houlié, la majorité partira «incontestablement» avec un handicap lors des débats.

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