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Grève des enseignants : la ministre Amélie Oudéa-Castéra à l'épreuve de la rue

Les propos d'Amélie Oudéa-Castéra sur l'absentéisme des professeurs du public semblent lui coller à la peau. [Sarah Meyssonnier / Reuters]

Les principaux syndicats d’enseignants ont appelé à la grève et à manifester ce jeudi 1er février. Une mobilisation qui a pris de l’ampleur en raison notamment des déclarations de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra sur l’école publique.

La ministre paie-t-elle encore ses propos polémiques ? Ce jeudi 1er février, les syndicats de l'enseignement du premier degré (CGT, FSU-SNUipp, FO, Sud-Education, UNSA-Education, SGEN-CFDT) appellent à une journée de grève dans les écoles maternelles et primaires.

Si les syndicats tiennent à alerter sur «la souffrance au travail, ainsi que sur le manque de reconnaissance notamment salariale», ils ont également tenu à pointer du doigt le comportement d’Amélie Oudéa-Castéra, dont les propos lors de sa nomination en tant que ministre de l’Éducation nationale, n’ont toujours pas été digérés.

Pour rappel, la nouvelle pensionnaire de la rue de Grenelle avait expliqué avoir inscrit ses enfants à l’école Stanislas, en raison «du paquet d’heures pas sérieusement remplacées» dans l’école publique où son fils avait été scolarisé.

Des propos qui avaient enflammé le secteur de l’Éducation, poussant la ministre à présenter ses excuses. Lors de sa «conférence de presse XXL», Emmanuel Macron avait même pris la défense d’Amélie Oudéa-Castéra, tout en reconnaissant «des mots maladroits».

Des élus demandent sa démission

Si les mots d’Amélie Oudéa-Castéra avaient déclenché la colère des enseignants, ils avaient aussi suscité l’indignation des élus de l’opposition.

Lors de sa première séance de questions au gouvernement dans ses nouvelles fonctions, le 16 janvier, celle-ci avait été interpellée par le député LFI Rodrigo Arenas, ancien co-président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). «Quand démissionnerez-vous», avait-il lancé dans l’Hémicycle, sous les applaudissements de ses collègues de La France insoumise.

Accusée d’avoir relancé la «guerre», entre l’école publique et l’école privée, Amélie Oudéa-Castéra a vu sa cote de popularité sévèrement écornée. Un sondage BVA Xsight pour RTL, publié le 17 janvier, révélait d’ailleurs que 44% des Français souhaitaient également la démission de la ministre par ailleurs en charge des Jeux olympiques et paralympiques.

La ministre se défend

Contestée à la fois par les enseignants, des élus de l’opposition et une partie de l’opinion publique, Amélie Oudéa-Castéra a profité de ses vœux au Comité national olympique et sportif français ce mardi pour régler ses comptes.

Lors d’une prise de parole, la ministre a accusé certains de faire d’elle «le symbole d’une caste privilégiée à combattre, à abattre».

Tout en réaffirmant son intention d’assurer ses différentes missions, Amélie Oudéa-Castéra a indiqué ne «pas être sûre d’arriver à se pardonner» cette erreur faite dès sa nomination, comparant les réactions de certains à un «torrent qui éclabousse tout jusqu’aux choix les plus intimes».

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