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Un cambrioleur confondu par une empreinte d'oreille

Des agents de la police scientifique lors d'un exercice, en janvier 2013 près de Paris [Thomas Samson / AFP/Archives] Des agents de la police scientifique lors d'un exercice, en janvier 2013 près de Paris [Thomas Samson / AFP/Archives]

Un malfaiteur, auteur présumé de quelque 80 cambriolages visant notamment des résidences universitaires dans l'agglomération lyonnaise, a pu être confondu par une empreinte d'oreille, a-t-on appris vendredi de source policière, confirmant une information du Parisien.

"Nous travaillons depuis plusieurs mois sur une technique ancienne, mais qui n'a jamais été complètement avalisée en France", consistant à relever les empreintes d'oreilles laissées par exemple sur les portes, a expliqué cette source. Une méthode employée dans des pays voisins de la France et notamment la Suisse.

A l'instar des empreintes digitales, les empreintes auditives sont différentes pour chaque individu, et elles peuvent s'avérer fort utiles lors des enquêtes, en plus des méthodes traditionnelles d'investigation.

"Sur les scènes de cambriolages, nous ne nous contentons pas de faire des relevés d'empreintes digitales et des relevés ADN de tous types, nous nous intéressons aussi aux traces laissées par les malfaiteurs lors des repérages ou lorsqu'ils font le guet. Et souvent, il y a contact entre la porte de l'appartement cambriolé et l'oreille du malfaiteur", selon la police.

Cette technique a été fatale à un cambrioleur en série géorgien de 26 ans, interpellé en flagrant délit en février dernier, alors qu'il commettait un vol par effraction dans une chambre d'une résidence universitaire du centre de Lyon.

Placé en détention provisoire, l'homme a été extrait de sa cellule il y a quelques jours pour être entendu à nouveau par les enquêteurs, après qu'ils eurent constaté que ses empreintes auditives correspondaient à celles relevées sur la scène de quelque 80 cambriolages. L'homme est passé aux aveux.

Depuis le début de l'année l'agglomération lyonnaise, comme le reste de la France, est confrontée à une augmentation importante des cambriolages, au nombre de 19 par jour en moyenne dans les logements privés, avait indiqué en avril le directeur départemental de la sécurité publique du Rhône, Albert Doutre.

Cette délinquance est de plus en plus le fait de groupes spécialisés, originaires d'Europe de l'Est et notamment de Géorgie.

Le 16 avril dernier, la police lyonnaise avait interpellé quatre Géorgiens soupçonnés d'avoir commis 75 cambriolages à l'aide de fausses clés.

Le cambrioleur faisait comme chez lui 

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