En direct
A suivre

Atteint d'un cancer, il découvre qu'une demande d'euthanasie a été faite à son insu en Suisse

Patrick Uzan, avocat d'une partie de la famille du patient hospitalisé, a indiqué avoir «déposé plainte. [Cedrick Isham CALVADOS / AFP]

La famille d'un malade hospitalisé à Lons-le-Saunier (Jura) a déposé plainte ce vendredi 3 novembre après avoir découvert qu'un certificat avait été demandé par une personne non identifiée pour réaliser une euthanasie en Suisse.

«Tentative d'assassinat par usurpation d'identité». Pour ce motif, la famille d’un malade hospitalisé à Lons-le-Saunier (Jura) a porté plainte ce vendredi, a annoncé l’avocat du concerné. Ils ont découvert qu’un certificat avait été demandé par une personne non identifiée pour réaliser une euthanasie en Suisse.

Patrick Uzan, avocat d'une partie de la famille du patient hospitalisé, a indiqué avoir «déposé plainte par courrier postal pour tentative d'assassinat par usurpation d'identité». Le conseil a expliqué qu'«il semblerait qu'un médecin ait délivré un certificat» à la demande du patient hospitalisé pour un cancer. 

Une mesure de protection du patient mise en place

Pourtant, selon un frère et une sœur du malade, celui-ci ne souhaitait pas recourir à une euthanasie, indique l'avocat. C'est même lui qui a alerté les membres de sa famille, en découvrant le document, qui fixait son euthanasie en Suisse au 10 octobre 2023, selon le journal local. 

Patrick Uzan a ensuite écrit au procureur de la République, en s'appuyant sur «le certificat médical d'un psychiatre de Lons-le-Saunier» disant s'être rendu à l'hôpital et avoir «constaté que l'homme qui était venu me demander un certificat n'était pas le même». 

Le médecin a donc lui-même indiqué avoir été victime d'une usurpation d'identité lorsqu'il a délivré un «certificat de bonne santé psychique en vue d'une euthanasie en Suisse» à un «imposteur» le 19 septembre dernier. 

L'obtention de ce courrier semblait viser à euthanasier le patient, qui serait donc «victime d'une tentative d'assassinat», selon l’avocat. «Une mesure de protection du patient est mise en place» et le juge des tutelles est saisi, a précisé la procureure de la République de Lons-le-Saunier, Julie Fergane-Tauzy, qui ne peut pas faire davantage de commentaires pour l'heure.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités