En direct
A suivre

Watch Dogs et les travers d'une société ultra-connectée

Aiden Pearce, hacker et héros de Watch Dogs Aiden Pearce, hacker et héros de Watch Dogs[© Ubisoft]

Nouvelle franchise promise à un grand avenir vidéoludique, Watch Dogs sort aujourd'hui. Plus qu'un jeu à la GTA, il développe une réflexion intéressante sur les risques inhérents à une société où la frontière avec le virtuel n'existe plus.

 

"Le problème n'est pas l'accès à l'information, mais qui fait quoi avec cette information", écrivait le chercheur américain Jaron Lanier dans son essai "Who owns the future?" en 2013.

Ce postulat illustré parfaitement l'an passé par l'affaire Snowden est également celui retenu par les développeurs de Watch Dogs, nouveau blockbuster édité par Ubisoft et disponible sur presque toutes les consoles de jeu vidéo.

 

Un accès à l'information total et illimité

Pour illustrer ces propos, Watch Dogs nous propulse dans un véritable scénario de science-fiction où l'accès à l'information est total et illimité.

Aiden Pearce, son héros ambivalent, est un hacker motivé par un esprit de vengeance. Casquette vissée sur le crâne, imperméable sur les épaules, ce pirate informatique déambule dans les rues d'un Chicago futuriste où absolument tout est accessible via un réseau tentaculaire appelé ctOS (central operating system). Comme si Paris disposait d'un réseau informatique unique, où toutes ses infrastructures étaient connectées entre-elles.

 

 

Afin de comprendre l'essence même du jeu, une simple promenade avec ce repris de justice s'avère des plus démonstratives.

Avec pour compagnon, un simple smartphone rivé dans sa main, l'homme peut créer des dégâts et causer du tort à toute cette métropole.

Changer les feux tricolores, couper le courant dans un quartier, piloter des caméras de vidéosurveillance, voler une voiture, détourner les messages radio des forces de l'ordre... ne constituent que quelques exemples des perversions qui sont offertes au joueur.

watch_dogs_4.jpg

Watch Dogs pose ainsi les bases d'un monde ouvert où un seul homme, plus futé que la moyenne, peut mettre une ville à feu et à sang, sans faire usage d'une seule arme.

Si le 2e amendement de la constitution des Etats-Unis n'a pas été oublié (fusils et gros calibres étant toujours disponibles pour se faire entendre), tout l'univers de Watch Dogs est tourné autour du hacking. Une vraie réflexion peut alors s'engager lors de chaque partie qui promet d'être différente pour se sortir ou créer telle ou telle situation.

Cet univers virtuel est ainsi poussé à l'extrême afin de développer une nouvelle dimension parallèle qui fascine autant qu'elle inquiète. Car les questions soulevées par Watch Dogs n'impliquent pas de savoir si ce type de scénario arrivera, mais quand le vivrons-nous ?

 

Watch Dogs, éd. Ubisoft, disponible sur PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360 et PC (prochainement sur Wii U)

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités