En direct
A suivre

Visa pour l'Image fête ses 25 ans

Un homme accroche une photo de Thomasz Gudzowaty avant l'ouverture du Visa pour l'Image de Perpignan le 5 septembre 2012 [Raymond Roig / AFP/Archives] Un homme accroche une photo de Thomasz Gudzowaty avant l'ouverture du Visa pour l'Image de Perpignan le 5 septembre 2012 [Raymond Roig / AFP/Archives]

Le Festival de photojournalisme Visa pour l'Image fêtera du 31 août au 15 septembre à Perpignan ses 25 ans d'existence avec notamment une rétrospective du photographe britannique Don Mc Cullin, sur fond de morosité ambiante de la profession.

"C'est pas l'euphorie", lâche le directeur et fondateur du festival Jean-François Leroy, en préambule d'un entretien accordé à l'AFP.

"La crise est une réalité avec laquelle on doit vivre au quotidien. On est vraiment dedans. Quand j'ai commencé Visa pour l'Image (en 1989), on connaissait plusieurs centaines de photographes qui vivaient décemment de leurs parutions dans la presse. Ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui", souligne M. Leroy.

"Hormis les photographes salariés d'AP, AFP, Reuters et les quelques privilégiés qui ont des contrats avec Time, avec le New York Times, avec le National Geographic, le métier se délite complètement. Les commandes sont en baisse, les journaux produisent de moins en moins", poursuit-il.

Un homme accroche une photo d'Alex Majoli avant l'ouverture du Visa pour l'Image de Perpignan le 5 septembre 2012 [Raymond Roig / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
Un homme accroche une photo d'Alex Majoli avant l'ouverture du Visa pour l'Image de Perpignan le 5 septembre 2012
 

Pour autant, le rendez-vous incontournable qu'est devenu au fil des ans Visa pour l'Image se propose une nouvelle fois de célébrer le photojournalisme au travers cette année de 25 expositions.

Une dizaine de prix et de bourses

Les festivaliers pourront (re)découvrir le travail de Don McCullin, "le dernier des géants que je n'avais pas réussi à faire venir à Perpignan", selon M. Leroy.

Âgé de 78 ans, Don Mc Cullin présentera une grande rétrospective de sa carrière qui l'a conduit à photographier, quasi-exclusivement en noir et blanc, la guerre civile à Chypre en 1964, la guerre du Vietnam mais aussi les Beatles.

Joao Silva, photographe portugais installé en Afrique du Sud et amputé des deux jambes après avoir sauté sur une mine en Afghanistan en octobre 2010, viendra lui aussi exposer une sélection de ses reportages parus dans le New York Times.

Un homme accroche une photo de Rémi Ochlik avant l'ouverture du Visa pour l'Image de Perpignan le 5 septembre 2012 [Raymond Roig / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
Un homme accroche une photo de Rémi Ochlik avant l'ouverture du Visa pour l'Image de Perpignan le 5 septembre 2012
 

Phil Moore, jeune photographe britannique collaborant avec l'AFP, présentera une exposition sur les rebelles congolais du M23 tandis que Rafael Fabrés a suivi les Unités de police pacificatrices installées dans les favelas de Rio de Janeiro pour lutter contre le crime organisé à l'approche de la Coupe du monde de football de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016.

Une dizaine de prix (Visa d'or news, magazine, presse quotidienne...) et de bourses (Getty Images, Pierre et Alexandra Boulat...) seront de nouveau décernés, pour un montant total de plus de 155.000 euros.

L'édition 2012 avait totalisé 221.000 visiteurs, le festival enregistrant une hausse constante de fréquentation depuis sa création.

"C'est un paradoxe: la fréquentation augmente d'année en année et je montre des photos que les journaux ne montrent plus parce que leurs responsables marketing leur disent que ces photos n'intéressent pas le public", souligne M. Leroy.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités