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Capriles : l'homme qui veut faire chuter Chavez

Henrique Capriles, candidat de l'opposition à l'élection présidentielles au Venezuela, le 30 septembre 2010. Henrique Capriles, candidat de l'opposition à l'élection présidentielles au Venezuela, le 30 septembre 2010.[LEO RAMIREZ / AFP]

Aucune élection ne lui a encore résisté : Henrique Capriles pourrait  faire tomber Hugo Chavez dimanche, après treize années à la tête du Venezuela.

Avec l’énergie de ses quarante ans, Henrique Capriles Radonski dit « el flaquito » (le maigre), parcourt le Venezuela depuis février 2012, date à laquelle il a été désigné candidat à l'occasion de primaires.

Les cheveux courts et bruns mais souvent recouverts d’une casquette aux couleurs de son pays, Henrique Capriles a l’allure du Venezuelien modeste : taille moyenne, chemise à manches courtes aux couleurs vives, jaune, rouge ou bleue. Sa casquette tricolore est devenue le signe de ralliement de ses partisans.

Sa campagne se veut de proximité, orientée sur le social. Avec un handicap : son déficit de notoriété face à un adversaire de la taille de Chavez, plébiscité par les couches populaires.

Prônant "l’union", au-delà des étiquettes politiques, il dénonce l’absence de programme d’Hugo Chavez, qu’il n’appelle jamais par son nom, mais « candidat du gouvernement ». « Le candidat du gouvernement a dit que l'important dans cette élection, ce ne sont pas les coupures d'électricité, les trous dans les routes, la violence, il a dit que l'important, c'est l'avenir de la révolution ! Eh bien, moi, je dis : ce qui est important, ce sont vos problèmes et je veux y apporter des solutions ! », a-t-il ainsi lancé lors d'un discours récent.

 

 

"Le pays est fatigué de la polarisation entre chavistes et antichavistes. Nous sommes tous vénezueliens, c'est ce qui compte" affirme Capriles, tandis que Chavez ne se retient pas de tacler son adversaire le qualifiant de "porc", de "néonazi", de "menteur", ou encore de "laquais de la bourgeoisie".  

S’il se qualifie de centre-gauche, Henrique Capriles approuve l’initiative privée tout en assurant que la première priorité de l’Etat doit être la politique sociale. Il souhaite un pays à l’image du Brésil, où l’Etat et le secteur privé "combinent leurs efforts".

Son parcours

Capriles est né le 11 juillet 1972 dans une des familles les plus riches du pays. Catholique, comme son opposant, une partie de son ascendance maternelle est d'origine juive : certains de ses aïeuls sont morts à Treblinka, tandis qu’une de ses grands-mères a passé neuf mois dans une cave du ghetto de Varsovie.  Aujourd'hui, il est avocat spécialisé dans le droit économique. Célibataire et sans-enfant, il se dit toujours à la recherche de sa « première-dame ».

Après le coup d’Etat raté de 2002 contre Hugo Chavez, il avait été accusé d’avoir participé à l’assaut de l’ambassade de Cuba. Après avoir passé quatre mois en détention, il avait été acquitté.

A seulement quarante ans, Henrique Capriles peut revendiquer une carrière politique déjà bien remplie. Député en 1998, il était devenu président de la Chambre des députés et vice-président du Congrès à 25 ans. En 2000, grâce à 63% des voix il est élu maire du quartier chic de Baruta à Caracas, puis réélu en 2004 avec 80% des suffrages. Dernier poste occupé, celui de gouverneur de l’Etat de Miranda de 2008 à 2012.

Hugo Chavez conserve une large avance dans la majorité des sondages. Mais avec 15% de Vénézuéliens encore indécis, Capriles reste le seul à pouvoir faire sortir Chavez dimanche.   

 

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