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Monti : "ne pas remettre l'Italie dans les mains des incapables"

Mario Monti, le 16 janvier 2013 à Rome [Filippo Monteforte / AFP/Archives] Mario Monti, le 16 janvier 2013 à Rome [Filippo Monteforte / AFP/Archives]

Le président du Conseil italien démissionnaire Mario Monti a expliqué dimanche sa décision d'entrer en politique par le désir de "ne pas remettre l'Italie dans les mains des incapables".

M. Monti, qui avait annoncé fin décembre qu'il prenait la tête d'une coalition centriste aux législatives de février, a ainsi annoncé: "Nous ne pouvons pas remettre l'Italie dans les mains des incapables qui l'ont conduite jusqu'au mois de novembre 2011". Une allusion à l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi et à la situation catastrophique de l'Italie d'alors, menacée d'une défiance massive des marchés financiers à l'instar de la Grèce.

"La vieille politique ne doit plus revenir. Le gouvernement technique (que M. Monti a gouverné) n'aurait pas été convoqué si la chose publique avait été dans les mains de personnages politiques capables et crédibles", a-t-il confié au directeur du plus grand quotidien italien, le Corriere della Sera, Ferruccio De Bortoli.

Les deux motifs principaux qui ont poussé l'ancien commissaire européen à endosser les habits d'homme politique après avoir été un super-technicien, ont été la peur que les sacrifices consentis par les Italiens "soient balayés" ainsi que la division du pays.

"Nous semblons être parfois un ensemble de tribus et de corporations défendant les intérêts clientélistes", a-t-il déclaré à Ferruccio De Bortoli.

Sa liste de centristes souvent proches des milieux catholiques, "Scelta Civica", est principalement choisie dans la société civile, a-t-il fait valoir.

Ce qui peut rapprocher "Scelta Civica" du mouvement "Cinque Stelle" (M5S) anti-partis du comique Beppe Grillo, c’est qu'ils sont "deux expressions différentes de l'impatience populaire: icônographie de la colère d'un côté, (opposition) sérieuse, articulée de l'autre", a-t-il estimé.

La liste Monti est créditée dans les sondages de scores jusqu'à 15% aux élections du 24 et 25 février. Le scénario le plus probable est une alliance avec le Parti démocrate (PD) donné favori, dans un gouvernement dirigé par son secrétaire et candidat Pier Luigi Bersani.

M. Monti devait présider dans la journée à Bergame (nord) le premier grand meeting électoral de sa liste.

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