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Birmanie: libération d'enfants soldats prisonniers des rebelles

Les rebelles de la minorité ethnique kachin le 20 janvier 2013 dans la montage de Hka Ya dans la province de Kachin [ / AFP/Archives]
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Les rebelles de la minorité ethnique kachin ont libéré huit enfants soldats enrôlés dans l'armée birmane et qui avaient été faits prisonniers sur le front, a indiqué jeudi l'Organisation internationale du travail (OIT).

"L'OIT a récemment agi en tant qu'intermédiaire entre le gouvernement et les Kachins. Cela a mené à la libération par l'Armée pour l'indépendance kachin (KIA) de huit recrues mineures qui étaient détenues comme prisonniers de guerre", a déclaré à l'AFP Steve Marshall, responsable de l'agence onusienne à Rangoun, qui les a récupérés le 14 janvier.

Les huit soldats, dont plusieurs sont toujours mineurs, attendent de recevoir leurs documents officiels de retour à la vie civile, a-t-il ajouté, saluant "l'approche positive" des protagonistes.

Le porte-parole du gouvernement a indiqué ne pas avoir d'informations.

Les combats entre la KIA et l'armée, qui avaient repris en juin 2011 après 17 années de trêve, se sont intensifiés ces dernières semaines dans l'extrême nord du pays.

Le pouvoir n'a jamais reconnu la capture de soldats. Mais l'ONU et le gouvernement avaient signé en juin dernier un "plan d'action" pour empêcher le recrutement d'enfants sous les drapeaux et permettre le retour à la vie civile des mineurs déjà enrôlés. Dans le cadre de ce mécanisme, 42 enfants ont été rendus à la vie civile, selon l'OIT. Mais le recrutement n'a pas totalement cessé, a reconnu Marshall.

"Le gouvernement a pris et prend des mesures pour essayer d'arrêter le flux de nouvelles recrues mineures, mais cela n'a pas résolu totalement le problème. Il y a toujours des enfants qui passent à travers", a-t-il admis, évoquant le non respect des ordres par des officiers locaux ou les mensonges de certains mineurs pour s'engager.

D'autres groupes armés du pays utilisent également des enfants soldats, a-t-il ajouté, sans avancer de chiffres précis.

Dans un rapport publié mercredi, l'ONG Child Soldiers International a dénoncé la poursuite du recrutement par l'armée et les groupes rebelles.

"Les officiers de l'armée et les agents de recrutement continuent d'utiliser l'intimidation, la coercition et la violence physique pour trouver de nouvelles recrues, y compris des enfants de moins de 18 ans", a-t-elle souligné.

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