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Un membre d'Aqmi confirme la mort d'Abou Zeid

Photo fournie le 25 décembre 2012 par Sahara Media de  l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid à un endroit indeterminé [ / Sahara Media/AFP/Archives] Photo fournie le 25 décembre 2012 par Sahara Media de l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid à un endroit indeterminé [ / Sahara Media/AFP/Archives]

Un jihadiste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a confirmé lundi la mort d'un des chefs de ce groupe islamiste armé, Abou Zeid, mais démenti celle d'un autre dirigeant islamiste, Mokhtar Belmokhtar, selon l'agence mauritanienne d'informations en ligne, Sahara Medias.

Abou Zeid a été tué "par un bombardement aérien français dans les montagnes" des Ifoghas (nord-est du Mali) "et non par les Tchadiens", affirme, sous couvert d'anonymat, ce membre d'Aqmi qui a l'habitude d'écrire pour des sites jihadistes, selon Sahara Medias.

Il dément en revanche la mort de Mokhtar Belmokhtar "pour la simple raison qu'il se trouve dans la région de Gao (nord du Mali, mais plus au sud du massif des Ifoghas) où il mène les combats contre l'ennemi". "Il est bien vivant, il n'a pas été tué par les Tchadiens", dit le jihadiste cité par Sahara Médias.

Il affirme que Mokhtar Belmokhtar, alias "le Borgne", va publier "une déclaration dans un proche avenir pour démentir les allégations mensongères du président tchadien (Idriss Déby Itno) renégat".

La mort au Mali d'Abou Zeid, annoncée par le président tchadien, est "probable" mais la France n'a pas de "certitude" faute d'avoir récupéré le corps, a de son côté déclaré lundi le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud. Comme on lui demandait sur Europe 1 si ce chef islamiste était mort, l'amiral a répondu : "c'est probable, mais ce n'est que probable, nous ne pouvons avoir de certitude pour l'instant, parce que nous n'avons pas récupéré le corps".

Une capture d'écran non datée d'une vidéo où apparaît le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar [ / ANI/AFP/Archives]
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Une capture d'écran non datée d'une vidéo où apparaît le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar
 

L'amiral Guillaud a également affirmé ne "pas savoir où se trouvent les otages "tout en ajoutant qu'ils ne sont pas à l'endroit où les forces militaires "frappent". Il a dit ne "pas avoir d'information" sur le lieu de détention des otages français au Sahel. Il a jugé "possible" qu'ils aient été déplacés, et "dispersés", "mais pas forcément dans un autre pays".

"Evidemment, la totalité des opérations que nous menons est faite en gardant présent à l'esprit le fait que nous pouvons nous rapprocher d'eux". "Nous organisons nos opérations uniquement pour être sûrs de pouvoir les préserver", a-t-il insisté. "Nous pensons savoir que les otages ne sont pas là, sinon, nous ne le ferions pas (les frappes, ndlr)", a relevé l'officier interrogé sur les bombardements opérés par la France.

L'amiral a assuré que les militaires français n'étaient pas "surpris" par la violence des combats dans la zone où a péri samedi un troisième soldat français. "Nous savons que nous avons affaire à des fanatiques", "des terroristes fanatisés, entraînés depuis des mois et même des années". "Nous savions que ce serait la partie la plus dure de cette campagne".

 
 

"Nous sommes en train de casser les reins d'Al Qaïda au Maghreb islamiste et ça, c'était l'objectif tel qu'il nous avait été fixé par le président de la République", a poursuivi le chef d'état-major français.

Concernant l'autre chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, également donné pour mort par les Tchadiens, il a répondu : "Je suis d'une extrême prudence". Y a-t-il d'autres chefs ? "Il y a en a au moins un, celui qu'on appelle l'émir du grand Sahara et d'autres qui sont les patrons de la logistique", a assuré l'amiral Guillaud.

Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, issus des groupes islamistes qui ont terrorisé l'Algérie dans les années 1990, ont été ensuite à la tête de leurs katibas (unités combattantes) respectives les maîtres d'oeuvre d'Aqmi au Mali, où ils se sont implantés, au Niger et en Mauritanie.

Belmokhtar a quitté Aqmi fin 2012, pour créer son propre groupe, "Les signataires par le sang", dont la première action d'envergure a été une prise d'otages massive et sanguinaire en janvier sur un site gazier du sud de l'Algérie, In Aménas.

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