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Le corps de Boris Berezovski autopsié

Le milliardaire russe Boris Berezovski, le 31 août 2012 à Londres [Andrew Cowie / AFP/Archives] Le milliardaire russe Boris Berezovski, le 31 août 2012 à Londres [Andrew Cowie / AFP/Archives]

Une autopsie du corps du milliardaire russe Boris Berezovski, retrouvé mort samedi à son domicile proche de Londres, devait être pratiquée lundi après-midi, ont annoncé les enquêteurs, réaffirmant qu'il n'y avait pour l'heure aucune preuve de l'"implication d'une tierce personne" dans son décès.

Cette autopsie, réalisée par un médecin légiste du ministère de l'Intérieur comme c'est le cas dans les affaires sensibles, devait "commencer à 13H00" (locales et GMT), a indiqué la police dans un communiqué.

"Les résultats ne sont attendus que plus tard dans la soirée", a-t-elle ajouté, sans être toutefois en mesure de préciser s'ils allaient être rendus publics dans la foulée.

Boris Berezovski, 67 ans, opposant de longue date à Vladimir Poutine, a été découvert samedi après-midi par l'un de ses employés, gisant sur le sol de la salle de bain de sa résidence d'Ascot, une ville cossue située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Londres.

Son corps "a été transporté hors de la propriété dans la nuit" de dimanche à lundi, selon les enquêteurs.

Ceux-ci continuaient lundi à examiner la maison, toujours interdite d'accès par un cordon de sécurité.

Ces investigations "devraient durer plusieurs jours", selon la police, qui s'est refusée pour l'instant à "tout commentaire sur les éventuels éléments trouvés dans la propriété".

L'annonce de la mort de l'oligarque samedi a aussitôt fait naître des soupçons de meurtre.

"Nous n'avons aucune preuve de l'implication d'une tierce personne", a réaffirmé lundi le commissaire Kevin Brown, un des responsables de l'enquête, refusant de "spéculer sur les causes de la mort avant que les résultats de l'autopsie soient connus".

 
 

La presse russe, citant experts ou politiques, avançait elle lundi toutes les hypothèses possibles, allant même jusqu'à envisager un meurtre par le MI5 ou une simple mise en scène.

Le milliardaire était l'une des figures à Londres d'un groupe d'exilés militant contre le président russe, auquel avait appartenu Alexandre Litvinenko.

Ce dernier, transfuge du FSB (services de renseignement russes), avait été empoisonné en novembre 2006 au polonium, une substance radioactive. Il avait, peu avant, bu un thé dans un hôtel londonien avec l'homme d'affaires Dmitri Kovtoun et Andreï Lougovoï, un agent secret russe.

Sa veuve Marina Litvinenko, citée lundi par la presse britannique, a jugé "de son point de vue peu probable" que Boris Berezovski se soit suicidé. "Il avait beaucoup d'ennemis", a-t-elle assuré.

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