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Procès des Khmers rouges : Nuon Chea, l'idéologue, jugé apte à comparaître

Photo fournie par le Tribunal international de Phnom Penh montrant Nuon Chea, idéologue du régime des Khmers rouges sur les bancs du tribunal, le 19 mars 2012 [Nhet Sokheng / ECCC/Nhet Sokheng/AFP/Archives] Photo fournie par le Tribunal international de Phnom Penh montrant Nuon Chea, idéologue du régime des Khmers rouges sur les bancs du tribunal, le 19 mars 2012 [Nhet Sokheng / ECCC/Nhet Sokheng/AFP/Archives]

L'idéologue du régime cambodgien des Khmers rouges Nuon Chea, âgé de 86 ans et jugé pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'Humanité, a été déclaré apte à comparaître par la cour internationale de Phnom Penh vendredi.

La décision était très attendue, deux semaines après le décès de l'ex-ministre des Affaires étrangères du régime de Pol Pot, Ieng Sary, qui a laissé le tribunal parrainé par l'ONU avec seulement deux accusés en cours de procès.

Lundi, deux experts étrangers avaient estimé que le "Frère numéro deux" était assez lucide pour comprendre l'audience. "Nuon Chea est en état de suivre son procès", a tranché le juge Nil Nonn. "Malgré son âge avancé et sa fragilité", il "reste en mesure de participer de façon significative à sa défense".

L'idéologue du régime marxiste totalitaire (1975-79) est jugé depuis 2011 avec Khieu Samphan, ex-chef de l'Etat âgé de 81 ans. Ieng Thirith, ministre des Affaires sociales et veuve de Ieng Sary, a perdu la raison et a été déclarée inapte à être jugée.

La mort de Sary, 87 ans, avait rappelé que la cour, créée en 2006, n'avait prononcé qu'un seul verdict - une perpétuité pour "Douch", patron de la prison de Phnom Penh à l'époque. Elle avait aussi confirmé qu'il ne lui restait sans doute pas très longtemps pour en rendre un deuxième.

La pression est forte de la part des victimes du régime qui a tué un quart de la population du Cambodge, vidant les villes, supprimant la monnaie, la religion et l'éducation, et plongeant la société dans la terreur et la paranoïa.

Outre les critiques sur sa lenteur et les pressions politiques dont il fait l'objet, le tribunal fait face à une grave crise financière.

Les audiences ont été suspendues pendant 15 jours suite à une grève des traducteurs, qui protestaient contre le non versement des salaires des 270 employés cambodgiens depuis trois mois. Elles ont repris après le versement d'une mensualité, mais le budget 2013 n'est toujours pas bouclé.

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