Il va se glisser discrètement dans les porte-monnaie. Cet inconnu débarqué jeudi matin dans le quotidien des Français et de leurs voisins, c’est le nouveau billet de 5 euros, lancé simultanément dans toute la zone euro.
Disponible aux guichets de banques et dans les distributeurs automatiques, il est le premier de cordée de la série «Europe», deuxième famille de billets après celle de 2002, année de lancement de la monnaie unique.
Même gabarit, même couleur grise, même rappel de styles architecturaux, le «5 euros» nouvelle version reprend les codes de son frère aîné, à ceci près que certaines améliorations de sécurité ont été apportées pour contrecarrer les faux-monnayeurs.
Elément central de cette modernisation, l’apparition en haut à droite, lorsque le billet est incliné, du portrait d’Europe. Princesse de la mythologie grecque, aimée de Zeus, c’est elle qui a donné son nom au Vieux continent.
Ont également été ajoutés sur la carte européenne Chypre et Malte, récents adhérents à la monnaie unique. Figure aussi le mot «Euro» en caractères cyrilliques, hommage à l’entrée de la Bulgarie dans l’Union en 2007.
Jusqu’alors, seuls le latin et le grec étaient mentionnés. Un ajout qui souligne «l’unité et la diversité de notre continent», selon Mario Draghi, le président de la BCE.
1,6 milliard de billets à récupérer
L’arrivée de ce nouveau «5 euros» est une révolution en douceur, puisque son prédécesseur garde sa valeur. Il sera retiré progressivement avant que son cours légal ne soit arrêté, à une date qui n’est pas encore arrêtée.
Une mise à la retraite qui demandera du temps, puisqu’environ 1,6 milliard d’exemplaires sont en circulation, soit l’équivalent de 900 tonnes de papier.
Reste également à préparer le lancement des six autres modèles de la série «Europe», qui doit s’étaler sur plusieurs années. Le prochain sur la liste, le «10 euros», est attendu pour 2014.
Les billets en euros vont changer en 2013