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Otages : les pays du G8 s'engagent à ne plus payer de rançons

Réunion de travail des dirigeants du G8. [JEWEL SAMAD / POOL / AFP]

Réunis à Lough Erne (Ulster), les chefs d'Etat et de gouvernement du G8 se sont engagés à refuser le paiement de rançons en cas d'enlèvement de leurs ressortissants.

Selon le projet de déclaration commune finale, Etats-Unis, Japon, Allemagne, Canada, Royaume-Uni, France, Italie et Russie se sont engagés à refuser de payer des rançons en cas d'enlèvement de leurs ressortissants. Ils appellent également les entreprises à respecter ce principe.

C'est un message lourd de sens que les dirigeants du G8 envoient ainsi aux organisations terroristes. En effet, le G8 entend étouffer "l'une des principales sources de financement des organisations terroristes", et réduire de fait "la motivation d'enlever nos citoyens".

Les dirigeants soulignent que "le paiement de rançons aux groupes terroristes est une de leurs sources de revenus leur permettant de recruter, de renforcer leur capacité opérationnelle, et de mener des attaques terroristes". La prise d'otages est, en effet, devenue une véritable "industrie". Selon des sources britanniques, les enlèvements auraient rapporté près de 70 millions de dollars au réseau al-Qaïda au cours des deux dernières années.

La problématique du paiement de rançon est toujours une question sensible, qui revient sur le devant de l'actualité lors des libérations d'otages. Pour preuve, lors de la libération de la famille Moulin-Fournier le 19 avril dernier, après deux mois de captivité au Nigéria, le président François Hollande avait souligné avec force qu'aucune rançon n'avait été versée. "Je crois avoir été suffisamment clair pour dire que nous ne changeons pas notre principe, qui est le non-versement par la France de rançons".

Mais quelques jours après, la chaîne i-Télé affirmait que les otages avaient été libérés après le paiement à l'organisation terroriste Boko Haram de 7 millions de dollars et la libération de 16 détenus du groupe islamiste. 

La France compte au moins 7 otages en Afrique actuellement.

 

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