En direct
A suivre

Le SPD donne son feu vert pour négocier avec Merkel

Le président du SPD Sigmar Gabriel, le 17 octobre 2013 à Berlin [Bernd Von Jutrczenka / DPA/AFP/Archives] Le président du SPD Sigmar Gabriel, le 17 octobre 2013 à Berlin [Bernd Von Jutrczenka / DPA/AFP/Archives]

Les délégués du Parti social-démocrate allemand (SPD ont avalisé dimanche à Berlin à une écrasante majorité la décision des dirigeants du parti d'engager des négociations avec les conservateurs de la chancelière Angela Merkel en vue de former un gouvernement.

"Nous voulons commencer des négociations en vue d'une coalition et nous accrocher à l'objectif de les mener à bien", a déclaré Sigmar Gabriel, président du SPD, lors d'une conférence de presse à l'issue du vote.

Il a réitéré sa promesse d'organiser un référendum auprès des quelque 470.000 adhérents pour faire approuver un éventuel accord de coalition.

Ce qui ne va pas de soi. A l'heure actuelle une grande partie des militants sont opposés à une "grande coalition" semblable à celle du premier gouvernement Merkel (2005-2009), qui a abouti à un effondrement électoral du parti. Les Allemands pourraient donc être de nouveau appelés aux urnes.

Sur les 229 délégués appelés à se prononcer sur l'entrée officielle dans des négociations avec les Unions chrétiennes CDU/CSU, 196 ont voté pour, 31 contre et 2 se sont abstenus, a détaillé M. Gabriel.

Il n'a pas donné de date limite pour parvenir à un résultat avec les conservateurs, grands gagnants des élections législatives du 22 septembre, mais a indiqué avoir comme but "de rendre possible la formation du gouvernement avant Noël".

Le chef du SPD a également rappelé que l'instauration d'un salaire minimum généralisé de 8,50 euros par heure, un des chevaux de bataille du parti, restait une condition sine qua non pour une coalition avec le CDU et sa petite soeur bavaroise CSU.

Ce salaire minimum, dans un pays qui en est dépourvu, était une des promesses phares du SPD pendant la campagne des législatives. Les conservateurs plaident au contraire pour un tarif différencié, négocié par les partenaires sociaux par branche et par région.

Mais les conservateurs, qui ont largement remporté les législatives du 22 septembre avec 41,5% des voix, devant le SPD (25,7%), sont contraints de trouver un allié pour gouverner, et de faire des concessions.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités