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Sri Lanka: le président rejette les accusations de crimes de guerre

Photo distribuée par la présidence du Sri Lanka montrant le prince Charles en compagnie du président sri-lankais Mahinda Rajapaksa nourrissant deux éléphants, le 14 novembre 2013 à Colombo [- / President office/AFP] Photo distribuée par la présidence du Sri Lanka montrant le prince Charles en compagnie du président sri-lankais Mahinda Rajapaksa nourrissant deux éléphants, le 14 novembre 2013 à Colombo [- / President office/AFP]

Le président sri-lankais s'est dit jeudi prêt à défendre son pays contre les accusations de crimes de guerre perpétrés lors de l'écrasement de la rebéllion tamoule en 2009, à la veille du début du sommet du Commonwealth boycotté par plusieurs chefs de gouvernement.

Les dirigeants de l'Inde, du Canada et de l'Ile Maurice ont décidé de ne pas assister au sommet en raison notamment du refus du Sri Lanka d'autoriser une enquête internationale sur ces allégations.

"Nous sommes très ouverts, nous n'avons rien à cacher", a dit le président Mahinda Rajapakse à des journalistes.

Il s'est dit prêt à rencontrer le Premier ministre britannique David Cameron pour discuter des accusations selon lesquelles l'armée aurait tué jusqu'à 40.000 civils de la minorité tamoule lors des derniers mois du conflit ayant déchiré l'île pendant 37 ans.

"Je vais le rencontrer et nous verrons ce qu'il en est, j'ai aussi des questions à lui poser", a dit M. Rajapakse.

David Cameron, qui entend se rendre dans le nord de l'île à Jaffna, région qui fut ensanglantée par les combats, a déclaré qu'il entendait avoir des "discussions serrées" avec le dirigeant sri-lankais lors du sommet qui se tient de vendredi à dimanche à Colombo.

"Etre au Sri Lanka c'est avoir l'occasion de mettre sous les projecteurs certains des problèmes existant ici, certaines questions relatives aux droits de l'homme", a dit le chef du gouvernement britannique mercredi. "Faire cela est justifié et c'est ce que nous allons faire", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le président sri-lankais, élu en 2005, a rappelé que "le Sri Lanka avait un système judiciaire. Nous avons une commission des droits de l'homme et le Commonwealth est prêt à la renforcer", a-t-il dit.

"Si quelqu'un veut porter plainte pour violation des droits de l'homme aux Sri Lanka, que ce soit pour torture ou viol, nous avons un système" judiciaire pour y répondre, a-t-il poursuivi.

Le dirigeant a au contraire estimé que l'Etat sri-lankais méritait d'être reconnu pour être parvenu à mettre fin au conflit.

"Des gens ont été tués pendant 30 ans et, au moins, depuis 2009 nous avons mis fin à cela", a ajouté M. Rajapakse.

Les rebelles tamouls ont aussi été accusés d'exactions et d'avoir utilisé des civils comme boucliers humains.

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