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Colombie: Ingrid Betancourt va bientôt décider d'un éventuel retour en politique

Ingrid Betancourt à La-Plaine-Saint-Denis, près de Paris, le 10 mars 2012 [Joel Saget / AFP/Archives] Ingrid Betancourt à La-Plaine-Saint-Denis, près de Paris, le 10 mars 2012 [Joel Saget / AFP/Archives]

L'ancienne otage de la guérilla des Farc, Ingrid Betancourt, va bientôt se prononcer sur son éventuel retour en politique en Colombie à l'occasion des élections prévues en 2014, a annoncé mercredi le parti écologiste Verde, qui lui a proposé de défendre ses couleurs.

"Elle va prendre une décision dans les prochains jours", a déclaré lors d'une conférence de presse à Bogota, Antonion Sanguino, co-président du parti. "Je crois que nous aurons Ingrid avec nous", a-t-il ajouté.

L'année prochaine se dérouleront en Colombie les élections législatives le 9 mars pour renouveler les deux chambres du Congrès, ainsi que le premier tour de la présidentielle le 25 mai.

Le parti Verde s'est rendu en début de semaine à Paris afin de convaincre Mme Betancourt, qui étudie actuellement la théologie à Londres, de participer à l'un de ces deux scrutins. Pour les législatives, le dépôt des candidatures doit être effectuée au plus tard lundi prochain.

Ex-candidate écologiste à la présidentielle, Mme Betancourt, qui possède également la nationalité française, a été séquestrée en 2002 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui l'ont maintenue en détention pendant six ans et demi avant sa libération par l'armée.

En octobre dernier, l'ex-otage avait seulement indiqué être en "réflexion" sur un éventuel retour en politique, précisant que l'idée lui avait été soufflée par un "groupe d'amis" et "plusieurs secteurs" de la société.

Elle avait notamment évoqué son envie de contribuer au succès des négociations de paix ouvertes avec les Farc par le gouvernement de l'actuel président Juan Manuel Santos. Des pourparlers qui se déroulent depuis un an à Cuba.

Toutefois Mme Betancourt ne jouit pas d'une grande popularité auprès des Colombiens qui lui reprochent notamment d'avoir réclamé une indemnisation à l'Etat après sa libération, avant d'y renoncer.

Balayant les enquêtes d'opinion, le responsable du parti Verde assure qu'elle reste "une des principales représentantes des victimes du conflit armé" qui secoue le pays latino-américain depuis un demi-siècle.

"Ce ne sera pas une décision facile pour elle mais elle est sur la même ligne que nous concernant l'enjeu en Colombie. Elle soutient le processus de paix que nous défendons nous-même"', a commenté M. Sanguino.

Parmi les autres candidats potentiels démarchés par le parti Verde figure Antonio Navarro, ancien membre de l'ex guérilla nationaliste du M19.

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