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Une chancelière moins libre

La chancelière Angela Merkel (g) et le chef du parti social-démocrate Sigmar Gabriel au Parlement allemand le 16 décembre 2013 [Johannes Eisele / AFP]

Après la victoire de son parti (CDU) aux législatives de septembre dernier, Angela Merkel doit être réélue chancelière aujourd’hui par le Bundestag (chambre basse du Parlement allemand).

 

Mais avec 311 sièges sur 630, elle ne dispose pas de la majorité absolue et a dû composer un nouveau gouvernement de «grande coalition» avec ses adversaires du Parti social-démocrate (503 sièges).

Son chef, Sigmar Gabriel, a ainsi été nommé ministre de l’Economie et de l’Energie et vice-chancelier. Cinq autres portefeuilles sont attribués à des membres du SPD. De fait, la chancelière va aborder son troisième mandat avec des pouvoirs limités et sa politique devrait s’en ressentir.

Des compromis ont déjà été faits au terme de longues négociations entre les deux partis (84 jours, soit un record).

La CDU a ainsi accepté l’introduction d’un salaire minimum, la double nationalité accordée aux enfants d’étrangers nés sur le sol allemand, ou encore un départ anticipé à la retraite pour les salariés ayant cotisé 45 annuités. Des réformes bienvenues pour une grande partie de la population d’outre-Rhin, usée par la politique d’austérité prônée par Angela Merkel.

 

Une autre politique européenne ?

Cette coalition avec les sociaux-démocrates pourrait également avoir des répercussions sur la politique étrangère de l’Allemagne, notamment dans la zone euro où Angela Merkel s’était montrée intraitable avec les pays en difficultés.

Toutefois, la chancelière a pris soin de garder la main sur le ministère des Finances, considéré comme le poste le plus important du pays. «La gestion de la crise de l’euro se fait d’abord à la chancellerie et ensuite aux Finances», soulignait dimanche Claire Demesmay, experte du Conseil allemand des relations internationales.

 

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