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MH370 : le robot sous-marin ne trouve toujours rien

Photo fournie par le ministère australien de la Défense montrant un militaire supervisant les recherches pour retrouver le vol MH370, le 13 avril 2014 [Abis Nicolas Gonzalez / Ministère australien de la Défense/AFP]
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Le robot sous-marin déployé pour la recherche de l'épave du Boeing 777 de Malaysia Airlines au large de l'Australie a plongé vendredi une 5e fois, au-delà de la profondeur recommandée par ses fabricants, mais n'a rien trouvé, comme les fois précédentes.

Le Bluefin-21, équipé d'un sonar, est descendu jusqu'à 4.695 mètres, a indiqué la Marine américaine, qui participe aux recherches du vol MH370 disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord.

"Plonger à de telles profondeurs comporte quelques risques pour l'équipement et les opérations sont surveillées de près", a-t-elle ajouté.

Les données collectées lors de cette plongée ne montrent rien d'anormal sur le fond de l'océan Indien qu'il explore, à quelque 2.000 km au nord-ouest de Perth, la grande ville de la côte ouest australienne, a indiqué le Centre conjoint de coordination des agences (Jacc), chargé d'organiser les recherches du vol MH370.

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Photo fournie par le minstère australien de la Défense et montrant deux hommes de Phoenix International supervisant la plongée du robot Artemis, le 16 avril 2014

Les précédentes descentes n'avaient elles aussi rien détecté de particulier et le Jacc a alors décidé de pousser le Bluefin-21 au-delà des 4.500 mètres de profondeur pour lesquels il est normalement programmé.

Phoenix International, le fabricant du Bluefin-21, qui a la forme d'une torpille longue de près de cinq mètres, a indiqué aux équipes de recherches que l'engin pouvait aller au-delà des 4.500 mètres, avec un risque "acceptable", selon le Jacc.

Le Premier ministre australien Tony Abbott a annoncé cette semaine que le Bluefin-21 ne serait déployé que pendant une semaine. Même si le véhicule sous-marin ne ramène rien de concret, les recherches ne seront pas abandonnées pour autant, avait-il précisé.

Le robot "balaye" une zone de recherches restreinte, délimitée grâce à la captation de signaux compatibles avec ceux émis par les batteries d'une boite noire.

Ces signaux ont été captés il y a plusieurs jours, par des satellites et les bateaux des opérations de recherches, avant l'expiration probable des batteries émettrices des boites noires.

Le robot a pour le moment "balayé" 110 km carrés, a précisé le Jacc.

Après chaque plongée, les données collectées par le sonar de l'appareil sont collectées à bord de l'Ocean Shield, un navire australien, et analysées pour voir si quelque chose d'anormal a été détecté sur le lit de l'océan.

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Carte indiquant le 17 avril 2014 les zones de recherches du Boeing de la Malaysia Airlines dans l'Océan Indien

L'analyse d'une nappe de carburant trouvée sur la zone de recherche a par ailleurs démontré que le fioul de provenait pas d'un avion.

Le vol MH370 assurait la liaison Kuala Lumpur-Pékin le 8 mars au matin quand il a disparu des écrans radars civils une heure après son décollage de la capitale malaisienne.

Il transportait 239 personnes et les circonstances de sa disparition restent mystérieuses.

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