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Fessenheim : les antinucléaires devant la centrale à bord d'un voilier

Les antinucléaires de Greenpeace devant la centrale de Fessenheim le 26 avril 2014, dans le Haut-Rhin [Sebastien Bozon / AFP] Les antinucléaires de Greenpeace devant la centrale de Fessenheim le 26 avril 2014, dans le Haut-Rhin [Sebastien Bozon / AFP]

Les antinucléaires de Greenpeace ont mené samedi matin une nouvelle opération devant la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), clamant des slogans depuis un voilier remontant le canal à proximité, à l'occasion des 28 ans de la catastrophe de Tchernobyl, a constaté un photographe de l'AFP.

L'ONG a lancé samedi, avec le bâteau-péniche Beluga II une "tournée" en trois étapes des centrales nucléaires, en France, en Suisse et en Allemagne, menée en parallèle à la campagne des européennes.

Le Beluga II, un bâteau-voilier de Greenpeace de 33 mètres de long est arrivé devant la centrale de Fessenheim à 10 heures avec trois banderoles anti-nucléaires déployées sur ses mâts, et une dizaine de militants visibles sur son pont.

L'une des banderole appelait en anglais les responsables politiques à "cesser de mettre l'Europe en danger" (Stop risking Europe). "Centrales vieillissantes: fermez-les", clamait une autre hissée sur le côté, tandis qu'une troisième rappelait en allemand que la "Radioactivité ne connaît pas de frontière".

Sur le canal du Rhin, la péniche au macaron arc-en-ciel, effectuait de petits allers-retours. "Le bâteau bouge en permanence car un arrêté préfectoral lui interdit de s'arrêter sur place", a expliqué à l'AFP Yannick Rousselet, un porte-parole de Greenpeace France.

Un zodiac de Greenpeace était également visible à proximité de la péniche, encadré par une vedette de la police. "Monsieur Hollande, une vraie transition énergétique maintenant", pouvait-on lire sur une pancarte.

Une trentaine d'antinucléaires allemands, membres d'un collectif pour la fermeture immédiate de Fessenheim, basé outre-Rhin à Müllheim, étaient arrivés sur les lieux en fin de matinée pour assister à l'opération. Le préfet avait pris un arrêté pour interdire l'accès des berges aux véhicules et aux piétons.

Le Beluga II devait quitter la zone de la centrale en milieu de journée.

Des antinucléaires de Greenpeace devant la centrale de Fessenheim, le 26 avril 2014, dans le Haut-Rhin [Sebastien Bozon / AFP]
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Des antinucléaires de Greenpeace devant la centrale de Fessenheim, le 26 avril 2014, dans le Haut-Rhin

"Nous lançons cette opération devant Fessenheim pour relier les deux symboles de l'anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl (le 26 avril 1986) et des centrales vieillissantes à fermer", a souligné Yannick Rousselet.

Après Fessenheim, le Beluga II est attendue devant les centrales de Beznau (Suisse) et Philipsburg (sud-ouest de l'Allemagne), "symboliques du vieillissement du nucléaire en Europe".

Il fera aussi étape à Strasbourg (8-12 mai) et à Metz (3-4 juin). Les militants organiseront dans ces villes des journées portes-ouvertes à bord du bateau pour informer le public.

Le 18 mars, une cinquantaine de militants avaient réussi une spectaculaire intrusion sur le site de la centrale et déployé une banderole sur le dôme d'un des deux réacteurs.

Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaire françaises. En service depuis 1977 et dotée de 2 réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun, elle est la seule des 19 centrales françaises dont la fermeture a été annoncée par le président François Hollande, pour fin 2016.

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