Michelle Knight, l’une des trois femmes séquestrées par Ariel Castro surnommé le "tortionnaire de Cleveland", a déclaré ce lundi pardonner à son ancien bourreau qui s’était suicidé dans sa cellule de prison le 3 septembre 2013.
Invitée d’Europe 1 dans le cadre de la sortie de son livre "Traverser l’enfer et croire encore au paradis" (éditions Michel Laffont) retraçant le calvaire de 10 ans qu’elle a enduré, Michelle Knight a décidé de pardonner Ariel Castro, son ancien tortionnaire.
"Je ne ressens rien de particulier pour lui, je lui pardonne. Je ne pense pas beaucoup au passé, je n'y pense plus : je vais de l'avant, je pense à cette vie sublime qui m'attend !", a-t-elle déclaré avant de préciser son propos, « je n'oublie pas pour autant ce qu'il m'a fait, toutes ces souffrances qu'il a fait vivre, à moi et à d'autres personnes ».
Par ailleurs, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 32 ans, est revenue sur ses conditions de captivité particulièrement éprouvantes et humiliantes.
"J'étais attachée la plupart du temps, sauf lorsque bien sûr nous avions des relations sexuelles, il devait bien me détacher un peu", a expliqué celle qui a aussi subi d’importantes violences psychologiques. "Il me disait : si je te tue maintenant, tout le monde s'en fiche, personne ne remarquera ta disparition. Quasiment chaque jour, j'ai eu peur de mourir".
Enfin, Michelle Knight s’est longuement confié sur ce 6 mai 2013, jour où elle a enfin pu retrouver sa liberté. "Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre ce qui se passait : c'était un peu agité, mouvementé, le moment de la libération. J'étais sur place, je me disais ce qui arrive est la réalité, enfin je suis à l'abri, je suis sauvée", a-t-elle dit.
Enlevée le 22 août 2002 à Cleveland, Michelle Knight avait été retenu en captivité avec deux autres jeunes filles, Amanda Berry et Georigna DeJesus, au domicile d’Ariel Castro situé à Cleveland (Ohio).
Toutes avaient été retrouvées vivantes le 6 mai 2013. Ariel Castro a été condamné à 1.000 ans de prison. Il a été retrouvé pendu le 3 septembre dans la cellule de sa prison.