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60 jeunes femmes enlevées au Nigeria

Capture d'écran datant de décembre 2013 d'une vidéo obtenue par l'AFP, montrant un homme qui affirme être le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau[ / Boko Haram/AFP/Archives]

Boko Haram pourrait avoir récidivé. Près de deux mois après l’enlèvement de 219 lycéennes, qui avait suscité une mobilisation internationale, la secte islamiste est accusée d’être à l’origine du rapt de plus de 60 jeunes femmes dans le même Etat de Borno.

 

Parmi les femmes enlevées se trouveraient des enfants âgés de 3 à 12 ans, selon le chef du village de Kummabza, où a eu lieu l’enlèvement. 

Selon des villageois, une trentaine d’hommes aurait aussi été tuée durant l’attaque, alors que les assaillants auraient pris le village en otage trois jours durant. 

 

Une vague de terreur

Cette nouvelle attaque attribuée à Boko Haram apparaît comme un nouvel épisode de la campagne de terreur lancée par le groupe ces derniers mois.

Depuis que ses combattants ont été chassés de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, sous la pression des forces de sécurité et de milices locales, Boko Haram a multiplié les atrocités dans les campagnes. 

Le rapt pourrait également s’inscrire dans une stratégie réfléchie, comme l’explique l’expert en sécurité Ryan Cummings, de la société sud-africaine Red 24.

L’objectif de Boko Haram pourrait consister à attirer à nouveau l’attention de la communauté internationale sur le sort des 219 lycéennes enlevées en avril. Leurs sort avait à l’époque suscité une vaste mobilisation internationale, notamment via les réseaux sociaux, où le hashtag #BringBackYourGirls (Rendez-nous nos filles) était devenu extrêmement populaire. 

En procédant ainsi, Boko Haram pourrait avoir l’intention de négocier en vue d’obtenir la libération de certains de ses membres emprisonnés en échange des jeunes filles. Une hypothèse d’autant plus crédible que le gouvernement nigérian, par ailleurs critiqué pour son incapacité à retrouver les lycéennes, aurait refusé un échange de prisonnier il y a quelques semaines. 

 
 
 

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