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Syriza : la Bourse d'Athènes chute en début de séance

La Bourse d'Athènes chute de 5,5% dans les premiers échanges.[AFP]

L'indice général de la Bourse d'Athènes (Athex) chutait de 3,8% en début de séance lundi, reflétant les inquiétudes des investisseurs au lendemain de la victoire de la gauche anti-austérité Syriza aux élections législatives anticipées.

 

L'indice général affichait 808,27 points (-3,83%), une demi-heure après l'ouverture de la séance qui avait démarré par une baisse de 2,04%. Les pertes s'étaient rapidement creusées dans les tout premiers échanges (autour de -5,5%) pour finalement parvenir à se limiter.

Le parti Syriza dirigé par Alexis Tsipras prône la fin de la politique d'austérité en Grèce et veut négocier avec les créanciers UE et FMI la réduction de la dette grecque.

Les principales places financières européennes étaient également orientées à la baisse mais de manière beaucoup plus modérée.

La Bourse d'Athènes a accusé d'importantes pertes depuis décembre et l'annonce de la tenue de législatives anticipées, en raison, selon de nombreux investisseurs, de la crainte de voir compromises les réformes réclamées par les créanciers du pays, UE et FMI, en échanges des prêts internationaux.

Le fossé "qui sépare la philosophie économique des deux camps (celui du Syriza et des créanciers, ndlr) est large dans bien des domaines (retraites, privatisations, fonction publique, marché du travail)", observait vendredi une note de Goldman Sachs.

 

Consultations

Alexis Tsipras, dirigeant de la gauche grecque Syriza et vainqueur des élections législatives, a commencé lundi ses consultations avec les responsables d'autres formations politiques élues au parlement en vue de constituer la majorité parlementaire qu'il a manquée de peu et de former un gouvernement.

Le premier responsable politique rencontré par Alexis Tsipras à 08h30 GMT a été Panos Kammenos dirigeant du parti de droite souverainiste "Les Grecs indépendants" (ANEL), qui s'est dit prêt à collaborer.

La rencontre a lieu au siège du parti Syriza, dans le centre d'Athènes.

Une consultation du parti pro-européen de centre gauche "To Potami" est également envisagée, représentant une option d'alliance plus modérée vis à vis de l'Union européenne. Aucun rendez-vous n'a cependant été fixé, a indiqué le Syriza à l'AFP, pas plus qu'avec les communistes du KKE avec lesquels Alexis Tsipras souhaite discuter, bien qu'ils aient régulièrement exclu toute alliance avec la gauche.

To Potami ("La rivière"), le KKE et les Grecs indépendants détiennent respectivement 17, 15 et 13 sièges dans le nouveau parlement, soit les quatrième, cinquième et sixième forces en présence à l'assemblée.

Le Syriza, première force avec 149 élus, soit deux sièges de moins que la majorité absolue de 151 sur 300, insiste sur sa volonté de former rapidement un gouvernement, si possible dans la journée de lundi. Il a théoriquement jusqu'à trois jours pour y parvenir.

En cas d'échec, c'est la droite Nouvelle démocratie du Premier ministre sortant Antonis Samaras, arrivée deuxième avec 76 sièges (27,81%), qui s'essaiera à son tour au rassemblement, avec peu de chances de réussir compte-tenu de son nombre d'élus.

Le parti neonazi Aube Dorée s'impose à la troisième place et décroche 17 élus -un de moins que dans le parlement actuel.

Les titres de la presse grecque reflétaient lundi la portée historique du scrutin de dimanche: "La Grèce tourne la page" affichait le quotidien centriste Ta Nea, le plus gros tirage du pays. "Une victoire de portée historique", triomphait le quotidien de gauche "Journal des rédacteurs".

Le quotidien libéral Kathimerini, seul à mettre une photo d'Antonis Samaras en vis à vis d'Alexis Tsipras, se contentait d'un sobre "Nouveau panorama avec la victoire de Syriza".

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