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Drogues : toujours plus de nouvelles substances

De la méthamphétamine saisie en Allemagne.[DANIEL ROLAND / AFP]

Les nouvelles substances psychoactives (NSP) se multiplient à un rythme considérable sur le marché européen, et cette augmentation va se poursuivre "à la même vitesse", rendant de plus en plus difficile leur contrôle, a estimé jeudi à Lisbonne Wolfgang Götz, directeur de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies(OEDT).

 

En 2014 sont apparues plus d'une centaine de nouvelles substances, une moyenne de deux par semaine. Vendues comme "euphorisants légaux", elles sont souvent présentées comme substitut aux drogues illicites existantes, mais parfois mortelles.

En tout, "nous surveillons plus de 450 nouvelles substances, plus de quatre fois plus qu'il y a quatre ans", a précisé M. Götz. "Elles sont le plus souvent vendues comme des alternatives aux stimulants et au cannabis".

 

Faciles à produire

Le nombre "des substances psychoactives va continuer à augmenter à l'avenir à la même vitesse qu'aujourd'hui" car "elles sont bien trop faciles à produire et il y a beaucoup d'argent en jeu", a-t-il estimé.

"La plupart des pays doivent faire une nouvelle loi pour chaque nouvelle molécule qui apparaît", ce qui incite les fabricants à innover, a-t-il expliqué lors de la présentation du rapport annuel de l'OEDT, dévoilé jeudi à Lisbonne.

 

Disponibles en ligne

Beaucoup de ces NSP, mais aussi les drogues plus traditionnelles, sont disponibles en ligne, déplore l'observatoire, sur le "web visible" mais aussi sur les "cryptomarchés" ou les marchés du "deep web", plus caché.

"La lutte contre ces nouvelles drogues est l'une des pierres angulaires" de la politique de la Commission européenne, a relevé de son côté le Commissaire européen aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos.

"Pour faire face à ces substances", la Commission européenne "a fait une proposition pour renforcer le cadre législatif", a-t-il souligné, appelant le Conseil et le Parlement européen à agir rapidement.

La Commission avait proposé, en 2013, un règlement européen pour accélérer l'interdiction de nouvelles substances psychoactives dans l'UE, un processus qui peut prendre jusqu'à deux ans aujourd'hui.

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