En direct
A suivre

63 millions d’Indiens privés d’internet mobile

63 millions d’Indiens de l’état du Gujarat n’ont plus accès à l’internet mobile. Photo d'illustration. [Archives DirectMatin]

Les autorités indiennes ont décidé de couper l’accès à l’internet mobile dans tout l’état du Gujarat à la suite de manifestations menées par la caste des Patels. 63 millions d’Indiens sont concernés.

 

Depuis le 25 août, la ville d’Ahmedabad de cet état de l’ouest de l’Inde, dont est originaire le Premier ministre, est paralysée par d’impressionnantes manifestations organisées par les Patels, une des castes qui compose la société indienne.

Les protestations ont débuté mardi après que Hardik Patel, l’un des leaders de la communauté, ait été détenu par la police de la ville pour avoir organisé un rassemblement demandant l’instauration de conditions d’accès équitables dans les universités et les administrations. 

 

Un message qui attise la protestation

Depuis sa cellule, Hardik Patel a appelé au calme en envoyant un message via WhatsApp, une application mobile de messagerie instantanée via Internet.

Si beaucoup de ses partisans ont largement repris son message, d'autres l'ont l’accompagné parfois de vidéos, certains allant même jusqu’à interpeller les médias.

Plus tard, face à l'ampleur médiatique et des rumeurs de plus en plus persistantes quant à d’éventuelles autres manifestations et rassemblements, les autorités indiennes ont opté pour une solution radicale en coupant l’accès à l’internet mobile dans tout l’état, rendant de fait impossibles les échanges entre partisans des Patels.

 

 

L’accès rétabli si le calme revient

Selon un officier de police cité par le site thenextweb.com, l’accès à l’internet mobile ne reprendra que lorsque le calme sera complètement rétabli.

Considérée comme une caste aisée, les Patels présentent en réalité entre eux de grandes disparités. Alors que beaucoup sont riches et influents, des milliers d’autres sont en revanche pauvres. Tous ne bénéficient pas de places réservées dans les universités ou les administrations.

Ils s’estiment ainsi désavantagés par rapport aux castes dites qui inférieures qui elles bénéficient d’une politique de quotas.

 

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités