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Des Colombiens combattent au Yémen pour le compte des Emirats

Des combattants des comités de la résistance populaire au Yémen (illustration). [ABDULLAH AL-QADRY / AFP]

Près de 450 soldats en provenance d'Amérique latine, dont une grande majorité des Colombiens, ont été envoyés au Yémen le mois dernier par les services secrets des Emirats Arabes Unis, a rapporté cette semaine le New York Times.

Ils seraient issus d'une armée de 1800 hommes composée d'anciens militaires sud-Américains, parmi lesquels on compte aussi des Panaméens, des Salvadoriens et des Chiliens. Le royaume aurait privilégié les combattants colombiens car ils sont considérés comme plus aguérris après avoir combattu la guérilla des FARC dans la jungle colombienne. Ces hommes auraient été entraînés depuis cinq ans dans le désert de l'Emirat, selon le quotidien américain.

Au départ, cette armée aurait été gérée par une société privée, dirigée par Erik Prince, un ancien membre des forces spéciales de l’US Navy et fondateur de Blackwater (désormais appellée Academi), la plus grande société militaire privée du monde. Elle serait depuis repassée sous la direction de l'armée émiratie.

Payés 2.000 à 3.000 dollars par mois

Les Emirats Arabes Unis avaient au départ mis sur pied cette force composée de mercenaires afin d'assurer des missions sur son sol : protéger des pipelines ou d'autres infrastructures sensibles et réprimer les grèves menées par les travailleurs étrangers. Les seules missions qu'ils avaient menées à l'exérieur des frontières du royaume consistaient jusqu'alors à protéger des cargos.

Payés 2.000 à 3.000 dollars par mois, ces combattants avaient confié à l'époque au New York Times qu'il passaient l'essentiel de leur temps dans un camp dans le désert à s'entraîner, n'ayant que peu de mission à mener.

Mais la participation des Emirats Arabes Unis à la coalition menée par l'Arabie Saoudite au Yémen a changé la donne. La difficulté de recruter des soldats a poussé le royaume a déployer ses mercenaires latino-américains pour combattre les rebelles Houthis, qui ont chassé le gouvernement en place de la capitale, Sanaa. Lexpérience acquise par les militaires colombiens dans la jungle pourrait désormais leur être utile.

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