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Donald Trump veut obliger Apple à fabriquer ses produits aux Etats-Unis

Le candidat républicain propose aussi de taxer les entreprises dont les usines seraient délocalisées à l'étranger. Le candidat républicain propose aussi de taxer les entreprises dont les usines seraient délocalisées à l'étranger. [CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Donald Trump a attaqué frontalement le géant Apple, lors d'un discours proclamé lundi à la Liberty University, à Lynchburg en Virginie.

En pleine campagne pour l'investiture républicaine, le milliardaire Donald Trump, amateur de sorties médiatiques fracassantes, a encore frappé. Sauf que cette fois, sa cible est un monstre : Apple. Il a en effet reproché à la marque à la pomme d'assembler ses produits en Chine plutôt qu'aux Etats-Unis. Et ainsi de priver les Américains de milliers d'emplois.

Le candidat à la présidence n'y est pas allé de main morte : "Nous avons tellement de personnes formidables dans ce pays : intelligentes, malignes, pleines d'énergie. Ils sont incroyables. J'ai dit que je voulais rendre l'Amérique formidable à nouveau, et je pense réellement que pour cela, nous devons faire revenir des choses ici... Nous allons contraindre Apple à fabriquer ses satanés ordinateurs aux États-Unis, et pas dans d'autres pays."

Une proposition impossible à mettre en oeuvre

Une telle déclaration flatte certes l'électorat outre-atlantique, qui déplore le nombre de chômeurs aux Etats-Unis ou qui peste contre les conditions de travail des employés des usines de Foxconn, le plus grand fabricant de matériel informatique au monde. Néanmoins, la proposition de Donald Trump pose de sérieux problèmes en termes d'application. Car en réalité, aucun président élu démocratiquement - pas même celui de la première puissance mondiale - ne peut obliger une entreprise, transnationale qui plus est, à faire l'inverse de ce qu'elle souhaite, à savoir relocaliser ses usines. Il peut subventionner ou taxer, mais jamais contraindre. Dura lex, sed lex.

Mais c'est à croire que Donald Trump, pourtant maître d'un empire immobilier et assis sur une fortune de 4,5 milliards de dollars, fait fi de ces règles d'or du capitalisme. Il a ainsi affirmé dans son speech que, s'il devient le 45e président des Etats-Unis, il ferait payer des impôts aux entreprises qui refuseraient de fabriquer dans les frontières du pays. Aussi ambitieux qu'improbable.

A noter qu'une étude d'Amnesty International, diffusée mardi, fait étrangement écho au coup d'éclat de Donald Trump. L'ONG vient en effet de publier un rapport dans lequel Apple - ainsi que d’autres géants de l'industrie high-tech - sont accusés d’exploiter des enfants en Afrique pour 1 dollar par jour. Mais ce "détail", Donald Trump s'est bien gardé de l'évoquer.

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