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Soudan du Sud : des combattants autorisés "à violer les femmes en guise de salaire"

A chaque fois qu'une zone change de main, les responsables tuent ou déplacent le plus grand nombre de civils possible, sur la base de leur appartenance ethnique.[Albert Gonzalez Farran / AFP]

Des atrocités quotidiennes. La situation des droits de l'Homme au Soudan du Sud est «parmi les plus horribles» au monde, s'indigne l'ONU dans un rapport publié ce vendredi.

Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme révèle ainsi que des combattants alliés au gouvernement ont été autorisés «à violer les femmes en guise de salaire». Dans son rapport, l'ONU assure que «selon des sources crédibles» ces exactions sont faites au nom du principe «faites ce que vous pouvez et prenez ce que vous voulez».

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Le Soudan du Sud, indépendant du Soudan en juillet 2011 après des décennies de conflit avec Khartoum, a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 après une tentative de coup d’Etat. Depuis, 2,3 millions de personnes ont été chassées de chez elles et des dizaines de milliers ont été tuées par la guerre et des atrocités dont les deux camps se sont rendus coupables, même si elles «sont principalement le fait des forces gouvernementales» et «des milices qui leur sont affiliées».

Assassinés, brûlés vifs, asphyxiés ou pendus

Le rapport de l’ONU contient notamment des témoignages sur des civils soupçonnés de soutenir l'opposition, y compris des enfants et des personnes handicapées, qui ont été assassinés, brûlés vifs, asphyxiés dans des conteneurs, tués par balle, pendus à des arbres ou découpés en morceaux. En octobre dernier, déjà, des enquêteurs de l'Union africaine (UA) disent avoir découvert dans le Sud-Soudan non seulement des charniers mais aussi les preuves d’actes inhumains dont du cannibalisme forcé et des viols.

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D'après les Nations unies, «l'immense majorité des victimes civiles ne semblent pas résulter d'opérations de combat mais d'attaques délibérées contre des civils». A chaque fois qu'une zone change de main, «les personnes responsables tuent ou déplacent le plus grand nombre de civils possible, sur la base de leur appartenance ethnique».  

Toutes ces atrocités «pourraient constituer des crimes de guerre et/ou des crimes contre l'humanité» selon le Haut-Commissariat de l'ONU qui dénonce «une utilisation massive du viol comme instrument de terreur et comme arme de guerre». 

 

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