La famine guette la Corée du Nord. A en croire un éditorial publié dans le Journal des Travailleurs (Rodong Sinmun), le quotidien le plus lu de la dictature communiste, le pays doit se préparer à une période de pénurie.
«La route de la révolution est longue et ardue» a ainsi prévenu le quotidien lundi. «Nous devrions connaître un mois de mars ardu au cours duquel nous devrons mâcher les racines des plantes une fois de plus» est-il écrit.
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Les observateurs y voient une manière de préparer la population à la famine. En effet, le terme «mars ardu» est apparu en Corée du Nord pour parler de la terrible famine qui avait sévi dans le pays dans les années 1990. Cet épisode dramatique aurait tué entre 1,5 et 3,5 millions de personnes sur les 22 millions d’habitants que comptaient la Corée du Nord.
70 jours de loyauté
«Même si nous abandonnons nos vies, nous devons continuer à montrer notre loyauté envers notre chef, Kim Jong-Un, jusqu'à la fin de nos vies» prophétise par ailleurs le journal qui exige une «campagne de 70 jours de loyauté».
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En d’autres termes, pour manifester leur allégeance au guide suprême Kim Jong-Un, les habitants de Pyongyang sont désormais priés de fournir chaque mois l’équivalent d’un kilo de riz aux entrepôts de l'Etat tandis que les agriculteurs sont contraints de «donner» une part plus importantes de leurs récoltes, déjà bien maigres cette année, à l’armée.
L'aide alimentaire étrangère n'arrive plus
Signe que la situation prend un tour dramatique, le régime de Pyongyang semble également remettre en cause sa relative tolérance vis-à-vis des marchés en plein air. Apparus en 2009, ces marchés permettent aux citadins d’améliorer leur ordinaire alimentaire alors qu’ils sont théoriquement rationnés.
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Les disposition de l'Etat le plus fermé au monde interviennent moins d'un mois après les nouvelles sanctions décidées par le Conseil de sécurité contre lui après ses récents essais nucléaires et ses démonstrations militaires. Or, la Corée du Nord a demandé à 440.000 tonnes d'aide alimentaire à l'étranger pour nourrir sa population cette année. Et début février, 17.600 tonnes seulement avaient été livrées.