Plus de 50 fosses communes contenant les corps d'hommes, de femmes et d'enfants assassinés par Daesh, ont été découvertes dans plusieurs zones d'Irak autrefois contrôlées par l'organisation jihadiste, a annoncé, vendredi 6 mai, Jan Kubis, envoyé spécial des Nations unies dans le pays.
Parmi elles, trois charniers contenant 40 corps ont été mis au jour le 19 avril 2016 sur un terrain de football à Ramadi (centre du pays), une ville reprise aux jihadistes en février 2016. Auditionné par le Conseil de sécurité de l'ONU, Jan Kubis a estimé que ces fosses constituaient des preuves irréfutables «des crimes odieux» commis par l'organisation terroriste, rapporte The Independent.
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L'envoyé spécial a également expliqué que Daesh continuait à perpétrer des atrocités contre des enfants, en recrutant notamment des enfants-soldats Yézidis alors que dans le même temps, le sort de milliers de femmes issues de cette minorité religieuse, souvent enrôlées comme esclaves sexuelles, demeurait inconnu. En effet, malgré les efforts menés par les gouvernements irakien et kurde, «beaucoup reste à faire», a déclaré Jan Kubis.
La reconquête du territoire irakien
Les forces irakiennes, soutenues par les bombardements de la coalition internationale anti-jihadiste menée par les Etats-Unis, ont récemment repris des pans importants de territoire à Daesh. Ainsi, les autorités américaines ont récemment salué la reconquête de plus de 40% du territoire irakien auparavant aux mains de l'organisation terroriste, Barack Obama clamant que le groupe jihadiste était en passe de se rendre compte que sa «cause était perdue».
Neanmoins, la crise humanitaire s'intensifie en Irak a rappelé Jan Kubis. Ce dernier estime qu'un tiers de la population, soit 10 millions de personnes, a besoin d'assistance dans les plus brefs délais. De plus, deux millions de personnes supplémentaires pourraient être déplacées d'ici la fin de l'année à cause de la campagne militaire contre Daesh.