En direct
A suivre

Les trois journalistes espagnols séquestrés en Syrie de retour à Madrid

Montage des photographies des trois journalistes espagnols de gauche à droite Angel Sastre, Antonio Pampliega et Jose Manuel Lopez, libérés et en lieu sûr après avoir été retenus pendant dix mois en Syrie, selon l'association des journalistes et le gouvernement [HO / TWITTER/AFP/Archives] Montage des photographies des trois journalistes espagnols de gauche à droite Angel Sastre, Antonio Pampliega et Jose Manuel Lopez, libérés et en lieu sûr après avoir été retenus pendant dix mois en Syrie, selon l'association des journalistes et le gouvernement [HO / TWITTER/AFP/Archives]

Trois journalistes espagnols libérés après une séquestration de près de dix mois en Syrie sont arrivés dimanche 8 mai sur une base militaire proche de Madrid, a annoncé le gouvernement espagnol.

"Les journalistes espagnols José Manuel Lopez, Angel Sastre et Antonio Pampliega qui avaient été enlevés à Alep, dans le nord de la Syrie, il y a près de dix mois, sont arrivés à Torrejon", base aérienne militaire à 20 km à l'est de Madrid, a fait savoir le gouvernement espagnol dans un communiqué.

La veille, dans la foulée de l'annonce de leur libération, une porte-parole du gouvernement avait précisé dans un court message que "tous les trois vont bien". Les autorités avaient également assuré que cette libération avait été rendue "possible grâce au travail de nombreux fonctionnaires et à la collaboration de pays alliés et amis, spécialement dans la phase finale depuis la Turquie et le Qatar".

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les trois reporters avaient été vus pour la dernière fois le 13 juillet 2015 dans le quartier de Maadi (Alep) qui était contrôlé par plusieurs groupes rebelles. Ils circulaient à bord d'une camionnette et avaient été emmenés par un groupe d'hommes. Quand leur enlèvement avait été rendu public le 21 juillet, leurs familles avaient appelé les médias à faire preuve de "patience" et de "respect".

La présidente de la Fédération des associations de journalistes en Espagne (FAPE), Elsa Gonzalez, avait exprimé samedi "toute sa joie" en annonçant aux famille leur libération.  A l'heure du soulagement, elle n'avait pas manqué de mettre en valeur l'implication de ces "journalistes free-lance aux salaires précaires mais à la vocation de fer". Mme Gonzalez n'avait toutefois pas souhaité donner de détails sur leurs ravisseurs.

Le correspondant d'El Mundo Javier Espinosa accueilli par son fils à son retour en Espagne sur la base militaire de Torrejon de Ardoz près de Madrid le 30 mars 2014 après sa détention en Syrie [PACO CAMPOS / POOL/AFP]
Photo
ci-dessus
Le correspondant d'El Mundo Javier Espinosa accueilli par son fils à son retour en Espagne sur la base militaire de Torrejon de Ardoz près de Madrid le 30 mars 2014 après sa détention en Syrie

En partant en mission en Syrie, ils savaient qu'ils se rendaient dans le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes selon l'organisation Reporters sans frontières (RSF), qui y a recensé des dizaines de décès de journalistes depuis 2011. Les trois reporters travaillaient pour divers médias espagnols, notamment les quotidiens ABC et La Razon, la chaîne de télévision Cuatro et la radio Onda Cero.

Angel Sastre, 35 ans, avait commencé sa carrière de grand reporter en Amérique latine. Antonio "Toni" Pampliega, 33, avait contribué à la couverture (texte, photo, video) du conflit en Syrie de l'AFP, jusqu'en 2013, tout comme le photographe Jose Manuel Lopez, 45 ans, récompensé par plusieurs prix, notamment pour ses images très fortes des victimes de la guerre, en Syrie et ailleurs.

En septembre 2013, trois autres journalistes espagnols avaient été enlevés en Syrie puis libérés en mars 2014. Il s'agissait du reporter du quotidien El Mundo Javier Espinosa, du photographe free-lance Ricardo Garcia Vilanova, et du journaliste Marc Marginedas, du journal El Periodico, otages du groupe Daesh.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités