Le baron de la drogue mexicain «El Chapo» Guzman a été transféré ce samedi 7 mai dans une prison de Ciudad Juarez, dans le nord du Mexique, juste à coté de la frontière américaine.
C’est la première fois qu’il quitte la prison d’Altiplano depuis son retour sous les barreaux au début de l’année 2016 : Joaquín «El Chapo» Guzmán a été transféré à la prison Cefereso 9, tout près de la ville de Ciudad Juarez, à coté de la frontière avec le Texas. Il est donc arrivé samedi 7 mais 2016 à l’aube, à l’aéroport de Ciudad Juarez, encadré par 150 policiers. Il a ensuite été héliporté vers son nouvel établissement de détention.
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Cefereso 9 n’est, contrairement à Altiplano, pas un établissement de sécurité maximale, mais El Chapo est détenu dans une aile de sécurité réservée aux détenus les plus dangereux du pays. Les mêmes protocoles qu’à Altiplano y sont en vigueur, et notamment la surveillance 24 heures sur 24 grâce à une caméra installée dans sa cellule. Des mesures de sécurité conséquentes mais qui n’avaient pas empêché le narcotrafiquant de s’évader en juillet 2015 en profitant d’un tunnel creusé par ses complices à l’extérieur.
Le risque d'une nouvelle évasion
La logique de ce transfèrement pose cependant question, d’abord parce que la prison est moins sécurisée, ensuite et surtout parce qu’elle est située dans une région contrôlée par le Cartel du Sinaloa (celui dont «El Chapo» est le chef), selon Michael Vigil, ancien responsable des opérations internationales de la DEA (Drug Enforcement Administration), cité par le Time. À ses yeux, garder le narcotrafiquant dans cette prison revient à prendre le risque de le voir s’évader à nouveau.
«Une rotation régulière des détenus»
Les raisons du choix de cette prison n’ont pas été expliquées. Certains médias et observateurs ont envisagé le fait que ce transfèrement était une étape dans le processus d’extradition du narcotrafiquant vers les Etats-Unis, mais selon les autorités, il n’en serait rien. En réalité, l’explication pourrait résider dans un «protocole de sécurité prévoyant une rotation régulière des détenus» selon les autorités. Par ailleurs, des mises à niveau de sécurité à la prison d’Altiplano, et la volonté du gouvernement de ne pas installer «El Chapo» dans une zone de confort pourraient aussi être des éléments expliquant ce mouvement.