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Etats-Unis : Facebook accusé de censure politique

Les partisans de Donald Trump craignent que le réseau social ne mette de coté les sujets liés à sa campagne présidentielle.[ROB KERR / AFP]

Les «contenus populaires» (ou «trending») du réseau social seraient sélectionnés en toute subjectivité. Facebook est accusé de censurer les contenus conservateurs, et d’ainsi orienter les choix politiques de ses utilisateurs. 

C’est en 2014 que «trending» a vu le jour. Cette nouvelle fonctionnalité vise à faire remonter «les sujets dont la popularité est récemment montée en flèche» selon les termes du réseau social. Une formulation qui laisse penser que le processus est automatisé, que c’est un algorithme qui opère la sélection des sujets. Il n’en est rien selon les informations dévoilées par le site Gizmodo, qui révèle par ailleurs que cette sélection serait faite sur des critères totalement subjectifs. En d’autres termes, les sujets à tendance conservatrice étaient par exemple systématiquement ostracisés. 

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Une large marge de manœuvre

La sélection était donc faite par une équipe de curateurs, composée en majorité de journalistes. Une tâche pour laquelle ils disposaient, à en croire les témoignages réunis par Gizmodo, d’une large marge de manœuvre. Une marge de manœuvre qui donnait la part belle à la subjectivité de ces journalistes, dont la tendance naturelle était de mettre de coté les sujets les plus politiquement à droite. La direction du réseau social ne serait pas impliquée dans ces manœuvres qui découlaient des orientations politiques de ses employés. Seul problème, la rubrique «trending» de Facebook n’est pas présentée comme un choix éditorial mais comme le reflet fidèle des sujets les plus populaires du moment. 

Mettre en avant la politique de communication de Facebook

Là où la direction est en revanche impliquée, c’est dans l’usage de cette rubrique à des fins de communication. Les informations révélées mettent ainsi l’accent sur le fait que les équipes chargées de cette sélection avaient la possibilité d’injecter dans la rubrique des sujets pas forcément populaires. En jeu, la concurrence avec Twitter puisque les dirigeants de Facebook avaient à cœur de prouver que leur réseau social était aussi réactif sur l’actualité que celui du petit oiseau bleu. D’autres sujets présents dans la section «contenus populaires» n’étaient présents que pour mettre en avant la politique de communication de Facebook. C’est notamment le cas du mouvement «Black Lives Matter», soutenu par le réseau social et ajouté aux contenus populaires manuellement. 

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L'échéance de l'élection présidentielle

Gizmodo précise que les informations dévoilées décrivent une situation passée, les témoignages recueillis étant ceux d’anciens employés de Facebook. Pourtant, la crainte de voir certains sujets d’actualité traités de la même manière est présente, notamment avec l’échéance de l’élection présidentielle qui se rapproche : Mark Zuckerberg le dirigeant de Facebook a plusieurs fois pris position contre Donald Trump. Le camp des Républicains demande d’ores et déjà des explications au réseau social. 

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