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Réunion de l'Eurogroupe : un espoir pour la Grèce ?

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, au parlement grec, à Athènes, dimanche 22 mai. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, au parlement grec, à Athènes, dimanche 22 mai.[ANGELOS TZORTZINIS / AFP]

Selon le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, les ministres des Finances de la zone euro devraient trouver un accord avec Athènes lors de leur rencontre ce mardi 24 mai à Bruxelles.

L’objectif, relancer le plan d’aide accordé cet été mais bloqué depuis plusieurs mois, à la suite de différends entre la Grèce et ses créanciers. Une reprise rendue possible grâce à l’adoption de nouvelles réformes par le parlement grec, dans la nuit de dimanche à lundi.

La lumière au bout du tunnel

Pour les responsables européens, Athènes a franchi «une étape clé» avec ce nouveau train de mesures. Elles incluent notamment un mécanisme de correction automatique en cas de dérapage budgétaire, ainsi que l’accélération des privatisations et l’augmentation des taxes indirectes. Une autorité indépendante sera également mise en place pour lutter contre la fraude fiscale. 

Des dispositions qui viennent s’ajouter à l’ambitieuse réforme des retraites votée en début de mois, et devraient permettre à la Grèce de garantir le respect des objectifs fixés par l’Union européenne. En contrepartie, celle-ci devrait débloquer une nouvelle tranche d’aide de 5,4 milliards d’euros.

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Mieux, les partenaires européens pourraient envisager un allègement de la colossale dette grecque, qui s’établit actuellement à plus de 180% du PIB du pays. «C’est la première fois que la question de la dette est discutée avec l’attention appropriée au sein des institutions européennes», s’est félicité le Premier ministre grec Alexis Tsipras, soulignant que «les sacrifices semblent avoir une chance de payer». 

De fait, l’Union européenne et le FMI ont commencé à ouvrir la voie dans ce sens. Mais l’Allemagne freine toujours des quatre fers, refusant le moindre allègement de la dette avant 2018, et la fin du programme d’aide actuel.  

Des mesures impopulaires

Malgré une amélioration sur le plan budgétaire, le pays n’est donc pas totalement sorti de la crise. D’autant que les nouvelles mesures d’austérité, très impopulaires, risquent d’avoir un impact considérable sur le quotidien des Grecs. 

Ils étaient d’ailleurs plus de 10 000 ce week-end, devant le Parlement, pour protester contre l’adoption de ces nouvelles réformes. Un climat de tension tel que les transports publics sont restés bloqués pendant deux jours dans la capitale, pour éviter les débordements. 

La hausse des taxes, en particulier sur le tabac, l’essence et le café, devrait notamment peser sur la consommation. Par ailleurs, alors que le tourisme représente près de 20% du PIB du pays, la création d’une taxe de résidence dans les hôtels de luxe fait craindre la fermeture de certains établissements, et la destruction d’emplois.  

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