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L’UE se prépare à l’après-Brexit

Le président François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Matteo Renzi à Berlin, le 27 juin 2017 [John MACDOUGALL / AFP] Le président François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Matteo Renzi à Berlin, le 27 juin 2017 [John MACDOUGALL / AFP]

Le marathon post-référendum continue. Réunis en urgence à Berlin lundi, François Hollande, Matteo Renzi et Angela Merkel ont proposé de donner une «nouvelle impulsion» au projet européen, à travers notamment des avancées en matière de défense, de protection des frontières et de lutte contre le terrorisme.

Dans le domaine économique par ailleurs, une déclaration commune rendue publique par ces trois dirigeants parle en particulier, pour les pays de la zone euro, d'une plus grande convergence «y compris dans les domaines social et fiscal», où de nombreux gouvernements sont jusqu'ici très jaloux de leurs prérogatives nationales. Cette proposition, aux contours encore très vagues, doit commencer à être discutée mardi et mercredi au sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement de l'UE à Bruxelles sur le Brexit, avant une rencontre spéciale des 27 en septembre sur le sujet et l'objectif de parvenir à un accord sur «des projets concrets à réaliser en Europe dans les six prochains mois».

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Sur la position à avoir à l'égard de la Grande-Bretagne à la suite du référendum, les trois dirigeants se sont efforcés d'afficher un front uni malgré les fortes nuances dans leurs positions respectives. Mme Merkel, plus patiente à l'égard de Londres, a néanmoins exclu une négociation avec les Britanniques aussi longtemps qu'ils ne formaliseront par leur demande de sortie. «Nous sommes d'accord là-dessus, il n'y aura pas de discussions officielles ou informelles sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, tant qu'il n'y aura pas de demande de sortie de l'UE au niveau du Conseil européen», a-t-elle dit, alors que les partisans du Brexit en Grande-Bretagne temporisent, donnant le sentiment de vouloir au préalable arracher le maximum d'avantages pour leur pays.

Résolution de la crise politique

De leur côté, les ministres français et allemand des Affaires étrangères ont co-signé un communiqué appelant à une plus grande intégration politique, avec par exemple la mise en place d’un «agenda sécuritaire européen». Aujourd’hui, ce sont l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union qui se retrouvent à Bruxelles pour un sommet de deux jours. Le dîner de ce soir sera consacré au Brexit et aux «explications» de David Cameron. Mais, contrairement au souhait du Parlement européen, qui se réunit aussi ce mardi, le Premier ministre britannique ne devrait pas déclencher dans l’immédiat l’article 50 du traité de Lisbonne, qui ouvre la procédure de retrait.

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Son ministre des Finances, George Osborne, a en effet annoncé lundi que le Royaume-Uni ne lancerait le processus que quand il serait prêt. Un temps de transition qui pourrait durer jusqu’à l’automne et la nomination du remplaçant de David Cameron, prévue d’ici au 2 septembre. Un département spécial sera entre-temps créé au gouvernement pour s’occuper du Brexit. Mais les Européens n’attendront pas la résolution de la crise politique à Londres pour s’organiser. Dès mercredi, les Vingt-Sept se réuniront sans le Royaume-Uni, pour discuter des modalités du divorce.

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