Soutenir et orienter les salariées victimes de violences en dehors du lieu de travail : c'est l'objet d'un guide de bonnes pratiques à destination des entreprises, présenté lundi par la Fondation Agir contre l'exclusion (Face).
«Nous souhaitons mettre en lumière une problématique invisible», explique à l'AFP l'un des responsables de la fondation, Simon Miclet.
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200.000 femmes victimes en France
Parmi les 200.000 femmes victimes de violences conjugales chaque année en France, une «majorité» sont des salariées, souligne en préface François-Henri Pinault, PDG du groupe de luxe Kering, qui a créé une fondation de lutte contre les violences faites aux femmes.
Presentation du guide @FondationFACE pr les #entreprises "agir contre les violences faites aux #femmes" C'est parti! pic.twitter.com/A2qRPNyc6U
— Simon Miclet (@SMiclet) 4 juillet 2016
«Si elle ne peut se substituer aux associations pour assurer la prise en charge des victimes, l'entreprise peut et doit être capable de les soutenir et de les orienter vers des organismes dédiés».
Créée en 1994 par de grands groupes, Face a coordonné ce projet européen, aux côtés de partenaires français, belges, espagnols, bulgares et grec.
Rédigé sur la base d'études nationales menées par chaque partenaire entre février et juin 2015 (150 entreprises interrogées dans cinq pays), le guide doit être diffusé dans le réseau de Face, qui regroupe aujourd'hui plus de 5.000 entreprises, et le plus largement possible au-delà, selon M. Miclet.